Booz Endormi

bien encore épique avec La légende des siècles, recueil contenant Booz endormi. La légende des siècles & Booz endormi : Ecrit entre 1855 et 1876, le recueil est conçu comme un immense ensemble destiné à dépeindre l'histoire et l'évolution de l'Humanité. L’épopée à son héro (l’homme) ainsi que son sujet (l’ascension de l’humanité vers la lumière). Ce héro et ce sujet lui confèrent grandeur et portée symbolique. Booz endormi, qui en est issu, fut écrit en 1859. Le texte retrace un moment de

Booz endormi. (extrait) Provenant du recueil d’inspiration biblique intitulé La légende des siècles, Booz endormi, poème construit en quatrains, est le portrait d’un des personnages du livre de Ruth. La description qu’en fait Victor Hugo est celle d’un agriculteur, vieillard vertueux et homme juste. Il s’agit d’une sorte d’éloge de la vieillesse. Le cadre nocturne apporte une sérénité et un calme en parfait harmonie avec le personnage. Il est intéressant de relever la comparaison présente

1  Booz s’était couché de fatigue accablé ; Il avait tout le jour travaillé dans son aire ; Puis avait fait son lit à sa place ordinaire ; Booz dormait auprès des boisseaux pleins de blé. 2  Ce vieillard possédait des champs de blé et d’orge ; Il était, quoique riche, à la justice enclin ; Il n’avait pas de fange en l’eau de son moulin ; Il n’avait pas d’enfer dans le feu de sa forge. 3  Sa barbe était d’argent comme un ruisseau d’avril. Sa gerbe n’était point avare ni haineuse ; Quand

œuvres, sa poésie en est parfois fortement influencée, en particulier dans la première partie du recueil, publié en 1859, « D’Ève à Jésus », dans lequel on retrouve le poème « Booz Endormi ». Inspiré du livre de Ruth, ce poème en alexandrins peut être divisé en deux parties de sept strophes chacune : la première est axée sur Booz et son rêve das lequel Dieu lui promet une descendance, la seconde commence avec l'arrivée de Ruth et continue sur une description de la nature nocturne et bienfaisante dans

mon œil est étoupé,  Mon corps s’en va descendre où tout se désassemble. Quel ami me voyant en ce point dépouillé  Ne remporte au logis un œil triste et mouillé,  Me consolant au lit et me baisant la face, En essuyant mes yeux par la mort endormis ?  Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis,  Je m’en vais le premier vous préparer la place. Pierre de Ronsard - Derniers Vers – 1586 Crâne d’homme avec cigarette alumée

Hugo, à travers les strophes de Booz endormi nous dépeint le personnage d’un homme, cultivateur aisé qui se singularise par sa générosité, sa bienveillance et sa droiture d’esprit. Par ces qualités, Booz attire d’avantage l’admiration qu’un homme qui aurait pour lui la jeunesse mais pas cet altruisme que le vieillard prodigue en toute modestie. Le premier écart de langage sur lequel nous nous pencherons est celui qu’on retrouve au deuxième vers de la troisième strophe. Écart de langage intéressant

choisit de revenir sur l’œuvre du sociologue Lucien Lévy-Brunhl et notamment sur la lecture de ces Carnets. Ceux-ci montrent l’absence de racornissement intellectuel et d’entêtement sénile malgré ses 80 ans. Victor Hugo lui, dans son poème intitulé «Booz endormi» extrait de La légende des siècles reprend cette image de vieillard, décrivant ainsi l’homme dans la force de l’âge, ayant travaillé avec la même vigueur tout au long de sa vie et gardant une même ligne de conduite. A l’inverse, Gilberte Niquet

"geste auguste du semeur". Aux paysans qui nourrissent le peuple français ? à l'homme qui fait fructifier la Terre par son labeur ? à lui-même, poète officiel qui se voit en vieux sage ? à tous les poètes ? à Dieu, qu'il voyait moissonneur dans "Booz endormi" et que là il imagine comme dispensateur généreux et confiant de toute vie future ?

LA COMPARAISON La blanche Ophélia flotte comme un grand lys Arthur Rimbaud, Ophélie. LA METAPHORE Cette faucille d'or dans le champ des étoiles. Victor Hugo, Booz endormi. L’ANAPHORE Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux Que des palais romains le front audacieux ; Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine. Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin, Plus mon petit Liré que le mont Palatin, Et plus que l'air marin la douceur angevine. Joachim du Bellay, Les Regrets

s’inspirant de la Bible (livre de Ruth) dans la Légende des siècles évoque « Booz (Boaz) endormi » et souvenons nous de quelques vers désormais entrés dans l’expression courante sans toujours se souvenir de leur origine : « cet homme marchait pur, loin des sentiers obliques, vêtu de probité candide et de lin blanc. » …/… « Booz était bon maître et fidèle parent Il était généreux quoiqu’il fût économe. Les femmes regardaient Booz plus qu’un jeune homme, Car le jeune homme est beau mais le vieillard