Catharsis Spéctateur Dom Juan

forment un autre courant : ils revendiquent la liberté de pensée, plaident pour un monde sans Dieu, et cherchent le bonheur sur terre. Le personnage de Cyrano de Bergerac est un représentant de ce courant de pensée qui est très bien illustré par le Dom Juan de Molière. Celui-ci déclare agir « pour l'amour de l'humanité » et non plus pour l'amour de Dieu et « croi [t] que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit » (acte III, 1). Une identité française Richelieu continue

jeunesse, « d’obscurité » (p. 58 et 96-97), en lui refusant égoïstement la lumière qu’elle lui demandait. Pour chacun des personnages, on peut ainsi trouver une sorte de « faute » introduisant le thème de la culpabilité, sans que le lecteur ou le spectateur soit vraiment convaincu de la relation de cause à effet entre cette « faute » et le châtiment que peut sembler constituer l’état misérable dans lequel se trouvent les personnages. Il s’agit plutôt de faire sentir le besoin d’explication, le désir

jeunesse, « d’obscurité » (p. 58 et 96-97), en lui refusant égoïstement la lumière qu’elle lui demandait. Pour chacun des personnages, on peut ainsi trouver une sorte de « faute » introduisant le thème de la culpabilité, sans que le lecteur ou le spectateur soit vraiment convaincu de la relation de cause à effet entre cette « faute » et le châtiment que peut sembler constituer l’état misérable dans lequel se trouvent les personnages. Il s’agit plutôt de faire sentir le besoin d’explication, le désir

Molière, L’École des maris 3 Plaute, Le Soldat fanfaron P. Corneille, L’Illusion comique Prolongements Extrait du film Don Giovanni de J. Losey Séquence 2 Molière et ses héritiers A. Bosse, Les Farceurs de l’Hôtel de Bourgogne TEXTE 1 Molière, Dom Juan D’UN TEXTE À L’AUTRE 1 A. de Musset, Les Caprices de Marianne TEXTE 2 Molière, Les Fourberies de Scapin D’UN TEXTE À L’AUTRE 2 S. Beckett, En attendant Godot TEXTE 3 Molière, Le Malade imaginaire D’UN TEXTE À L’AUTRE 3 J. Romains, Knock ÉTUDE D’ŒUVRE

par exemple : – l’idée du danger qu’évoque la femme pour l’homme (qu’Ève endosse dans la tradition judéochrétienne) ; Exercices Livre de l’élève, pp. 42-44 *1. Étudier l’inspiration littéraire en peinture décor encadrant la scène. Le regard du spectateur est attiré vers les deux figurations d’Ophélie, qui semble éclairée par des projecteurs. La gestuelle est dans les deux cas peu réaliste et sert surtout le propos. a. Les deux tableaux accordent une large place à la nature, et plus particulièrement

flâner dans la liste cidessous, et à lire, pour le plaisir, certaines des œuvres suivantes : ▶ XVIIe siècle – La Fontaine, Fables – La Bruyère, Les Caractères – Pascal, Pensées – Molière, Les Précieuses ridicules, L’École des femmes, Tartuffe, Dom Juan, Le Misanthrope… ▶ XVIIIe siècle – Diderot et alii, L’Encyclopédie – Voltaire, Candide, L’Ingénu, Zadig, Micromégas, Le monde comme il va… – Montesquieu, Lettres persanes – Swift, Les voyages de Gulliver CNED SECONDE – FRANÇAIS 55

objectifs didactiques apparaissent-ils nettement : – faire saisir aux élèves qu’ils étudient telle ou telle œuvre en ce qu’elle a de singulier et de significatif, et que sa signification ouvre l’accès à un vaste domaine culturel. Exemple manifeste : Dom Juan participe de tout un ensemble d’œuvres, littéraires et artistiques, présent à travers l’Europe moderne ; – leur faire percevoir comment ces divers aspects – domaines, objets – dialoguent entre eux. Un même « sujet » grec peut avoir été repris dans

que reflet d’une société ou d’une époque donnée (Les précieuses ridicules) ; elles sont aussi diachroniques en tant que miroir de ce qui est permanent dans l’homme à travers les âges (L’avare et Tartuffe). Le sens de la pièce dépend également du spectateur, de sa culture, de ses attentes (l’entrée par la lecture ou par le spectacle). Donc le texte théâtral est susceptible d’interprétations variées. La double énonciation Le langage théâtral se caractérise par la double énonciation. Le public voit un

reflet d’une société ou d’une époque donnée (Les précieuses ridicules) ; elles sont aussi diachroniques en tant que miroir de ce qui est permanent dans l’homme à travers les âges (L’avare et Tartuffe). Le sens de la pièce dépend également du spectateur, de sa culture, de ses attentes (l’entrée par la lecture ou par le spectacle). Donc le texte théâtral est susceptible d’interprétations variées. La double énonciation Le langage théâtral se caractérise par la double énonciation. Le public voit

consiste à poser une question qui n’attend généralement pas de réponse, celle-ci étant évidente. Ex : « Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au monde pour lui, et qu’on n’ait d’yeux pour personne ? » (Dom Juan, Molière). a. Cicéron, Première Catilinaire, exorde1 On vient de dévoiler à Cicéron, consul (69 av. J.-C.), les plans de la conjuration de Catilina. Cicéron met Rome en état de défense contre cette tentative de prise de pouvoir, et comme Catilina