Despotisme Doux Tocqueville

évolution de manière très mitigée. En particulier, avec une remarquable perspicacité, il a cru pouvoir déceler dans cette évolution une tendance possible vers une forme de totalitarisme insidieuse : Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes[22] pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart

multilatéral, en particulier au travers d'institutions mondiales. Cette volonté qui peut paraitre impérialiste implique parfois quelques débordements, camouflés par de douteuses raisons telles que les attentats du 11 Septembre. C’est le « despotisme mou » décrit par Tocqueville. Guantanamo, la guerre en Irak et en Afghanistan, la pendaison de Saddam Hussein, le pétrole en Lybie ou encore l’assassinat de Ben Laden, démontrent clairement que les lois démocratiques sont parfois bafoués même si le but est de

pp. 93 ss. ROUSSEAU (D.), La justice constitutionnelle en Europe, Montchrestien (coll. Clefs), 1998. WALINE (M.), Préface à FAVOREU (L.) et PHILIP (L.), Les Grandes décisions du Conseil constitutionnel, Dalloz, 1995. DOCUMENTS Document 1 : DE TOCQUEVILLE (A.), De la Démocratie en Amérique, Paris, 1845, in Œuvres, t. I, Laffont, 1986, p. 118-121. HAURIOU (M.), Précis de droit constitutionnel, Paris, 1929, pp. 266 ss. Constitution française du 27 octobre 1946, art. 91, 92 et 93 (Cf. fiche 2). Constitution

698 Citation 699 « L'État ne poursuit jamais qu'un but : limiter, enchaîner; assujettir l'individu. » Max Stirner, L'Unique et sa propriété, 1845. http://www.devoir-de-philosophie.com/passup/citations.php?PARAMS= 699 Citation 775 « Le despotisme est le gouvernement où le chef de l'État exécute arbitrairement les lois qu'il s'est données à lui-même, et où par conséquent il substitue sa volonté particulière à la volonté publique. » Kant, Projet de paix perpétuelle, 1795. http://www.devoir-de-philosophie

individuelle peut être plus ou moins grande ; elle ne saurait être sans bornes. Ainsi, la question n’est pas de savoir s’il existe une autorité intellectuelle dans les siècles démocratiques, mais seulement où en est le dépôt et quelle en sera la mesure. TOCQUEVILLE, De la Démocratie en Amérique - 38 - [39] SUJET N° 39 - 11PHESIS1 - 2011 - Série ES - ISRAEL - SESSION NORMALE Cette notion de « propriété » par quoi on explique si souvent l’amour ne saurait être première. Pourquoi voudrais-je m’approprier autrui

pas parce qu'il était trop fier pour vouloir arriver. Il se gardait de la « canaille » comme de la peste, et refusait de manger son foin aux râteliers qui n'étaient pas royalistes. C'est du moins ce qu'il nous laisse entendre. Alexis de Tocqueville, honnête homme, l'avait déjà repris là-dessus. Jean Gaulmier a fait le net en ce domaine. Gobineau, c'est l'homme en cage, perdu dans une époque fort manichéenne : on est du côté du peuple ou de l'autre côté, mais il y a, dans ce tranchement

l’insurrection, les injustices et l’oppression des successeurs de Philippe II. La maison d’Autriche, durant deux cents années que son despotisme a gouverné, n’a pas cessé de nous voir indépendants par principes, et prêts à lui opposer la résistance de la force ; et nous pouvons dire qu’avant la fin du XVIe siècle il n’y avait que les Belges et les Suisses qui connussent la liberté en Europe

or les réponses en ce domaine sont parfaitement concordantes). L’homme moderne aspire à l’autonomie, à la liberté de réaliser un destin digne de ses attentes. Mais il découvre sur son chemin un obstacle imprévu : la compétition avec les autres. Tocqueville avait fait cette même observation à propos de la société américaine dans un chapitre fort explicitement intitulé « Pourquoi les Américains se montrent si inquiets au milieu de leur bienêtre ». « Quand toutes les prérogatives de naissance et de fortune

servir à désigner les traits d'un régime national, quelle qu'en soit la nature. Dans cette acception, il s'étend à tous les pays sans distinction, même à ceux qui ne possédaient pas de règles fixes de gouvernement, même à des régimes archaïques de despotisme et d'arbitraire. La toute-puissance du caprice ou de la fantaisie d'un homme ou d'un groupe d'hommes, c'est malgré tout un principe qui sert à caractériser la vie d'un Etat. Dans un sens plus restreint et plus approprié aux idées modernes, le terme

sein la jolie petite figure dont il baisait et rebaisait les boucles. – Ô mon chéri, mon beau chéri ! chuchotait-il. Comment pourrais-je être fâché contre vous ? Vous êtes pour moi plus que tout le monde. Oh Dieu ! que je vous aime, mon chéri, mon doux chéri ! Pendant près d’une heure, le petit demeura pelotonné dans ses bras, pressant contre lui sa joue si douce. Ensuite le prêtre lui dit de s’en aller. Leurs lèvres se rencontrèrent encore dans un dernier long baiser. Puis, le petit corps, dans