Epictète

double tranchant puisqu'il nous apporte d'un côté beaucoup de force et de puissance mais de l'autre beaucoup de souffrance et déception en nous montrant à quel point nous sommes impuissant et incapable de rassasier le désir en général. Comme l'a écrit Epictète au Ièr siècle dans Manuel "Ne demande point que les choses arrivent comme tu le désires, mais désire qu'elles arrivent comme elles arrivent, et tu proféreras toujours". La valorisation ou le rejet catégorique de l'ensemble de nos désirs n'est donc

chercher a la changer, arrêter de vouloir se battre contre des choses qu’on ne peut pas changer Citation qui explique cet état d’esprit (stoïciens) : ce ne sont pas les évènements qui attriste les hommes, mais les jugements qu’ils portent sur eux (by Epictète) il veut dire que quand un évènement horrible me tombe dessus, ce n’est pas cet évènement lui-même, cette chose extérieur qui me rend triste, c’est parce que c’est moi qui juge que c’est cet évènement la est triste et c’est extrêmement différent

nous sert d'objectif grâce auquel nous pouvons essayer d'être les artisans de notre bonheur. Le bonheur n'est pas subi, ne se trouve pas seulement dans les conditions matérielles, mais aussi dans la manière dont nous nous rapportons à celles-ci. Epictète, Manuel, p.414, p.384. Epicure, Lettre à Ménecée, p.424.

Il n'est pas injurieux pour un être humain de prendre la mesure de son inconscience : non seulement c'est son devoir, mais c'est son lot (sa condition « normale »). Pour le reste, il ne s'agit pas tant de juger que d'être juste et comme dirait Epictète de garder la mesure quand on est témoin de ce qu'on pense être l'inconscience d'autrui (« Et toi es-tu devenu sage en un moment? ») pour ne pas rajouter encore de l'injustice (une comédie de justice) au malheur (la tragédie de l'injustice) par un

déisr serait donc acquis. Au contraire la vocation est ce pour quoi une chose existe, ce à quoi elle est destinée. La destinée, l'essence, nous renvoie donc vers le coté inné du désir. Le désir peut-il être acquis ? De grands hommes tels que Epictète ou Sénèque en étaient convaincus. En effet, sur les différents courants de pensées qui cherchent à trouver comment obtenir le bonheur et le garder, ils penchent pour le stoïcisme. Comme pour les autres modes de vie, ce dernier cherche à rendre leur

nous devenions capables de nous satisfaire de ce que nous avons, au lieu de chercher à le modifier, nous serions plus satisfaits. Ne plus désirer l'impossible nous rendrait notre liberté, qui est pour le moment bridée par nos désirs. Ainsi, pour Epictète, on est libre quand on ne désire que ce qui ne dépend que de nous, donc quand on vit l'instant présent au lieu de vouloir changer le monde. De plus, changer ses désirs est autrement plus réalisable que changer le monde. Cependant, changer ses désirs

stoïciens, tout dans la nature obéit à des lois : le monde est en ordre, gouverné par la raison. Ainsi, l'homme doit, pour être heureux, « vivre conformément à la nature », c'est-à-dire en suivant l'ordre, la rationalité inscrite dans la nature. Epictète, philosophe stoïcien, invite donc dans son Manuel, à savoir distinguer ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas car la cause de nos malheur, dit-il, ne vient pas des évènements en eux-mêmes mais de l'idée que nous en avons ; autrement dit

désire la richesse, ne puis-je pas tenter de l’acquérir ? Pour Epictète (philosophe grec, 50-125) et le stoïcisme (Le stoïcisme est une philosophie rationaliste de la Grèce antique. Cette doctrine prône une vie en accord avec la nature et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur.), une Providence sage a tout organisé selon des lois inexorables. L’ordre universel s’impose alors comme une nécessité ou un destin. Et lorsque Epictète affirme que « la liberté consiste à vouloir que les choses arrivent

personne. Hegel dans la « Dialectique du maître et de l’esclave » dit « le combattant qui a été jusqu’au bout de son désir, sans faiblir devant la peur de la mort, devient le maître de celui qui n’a pas su faire la même preuve de liberté : l’esclave ». Epictète disait dans son manuel « ne désire que ce qui dépend de toi ». Désirer « l’autre » en amitié, en amour peut conduire à « jouer avec l’autre » en essayant de le manipuler, à chercher ses points faibles et à l’amener à l’endroit voulu pour en profiter

doit poursuivre. II- Le bonheur dépend-il de nous ? a) L’homme est responsable de son existence, et donc de son propre bonheur Nous avons montré que la philosophie antique considérait, dans sa globalité, que le bonheur dépendait de nous. Epictète considère, par exemple, que celui qui ne s’occupe que de ce qui dépend de lui peut connaître le bonheur, opérant un renversement des termes de cette interrogation : « Dépend-il de nous d’être heureux ? ». Il dépend de nous d’être heureux, dès lors