Esope

et insaisissable ; le loup, affamé et cruel ; l'âne, stupide et paresseux ; le lapin, gai et insouciant ; le corbeau bavard et vorace. D'une fable à l'autre, ces animaux conservent leurs carac­tères, ceux qu'ils possédaient déjà plus ou moins chez Esope, Phèdre, Avianus et quelques autres fabulistes, et qu'il possèdent encore pleinement au XVIIe siècle dans les contes et les légendes, dans les proverbes et les chansons, dans les encyclopédies, dans les livres d'emblèmes, dans les traités de bla­son

figurer sur la copie : ils permettent ici de mettre en évidence la structure du commentaire) [1- Entrée en matière] La Fontaine (1621-1695) publie son premier recueil des Fables en 1668. Auteur classique, il puise chez les Anciens, le Grec Esope et le Latin Phèdre, la trame de ses fables (il ne s'en est jamais caché). Comme les Anciens, ses intentions sont éducatives. Son originalité réside dans sa façon toute personnelle de raconter. Il s’agit autant d’instruire que de plaire. C’est pourquoi

ils permettent ici de mettre en évidence la structure du commentaire [INTRODUCTION] [1- Entrée en matière] La Fontaine (1621-1695) publie son premier recueil des Fables en 1668. Auteur classique, il puise chez les Anciens, le Grec Esope et le Latin Phèdre, la trame de ses fables (il ne s'en est jamais caché). Comme les Anciens, ses intentions sont éducatives. Son originalité réside dans sa façon toute personnelle de raconter. Il s’agit autant d’instruire que de plaire. C’est pourquoi

  A Monseigneur le Dauphin,     Je chante les Héros dont Esope est le Père, Troupe de qui l'Histoire, encor que mensongère, Contient des vérités qui servent de leçons. Tout parle en mon Ouvrage, et même les Poissons: Ce qu'ils disent s'adresse à tous tant que nous sommes. Je me sers d'Animaux pour instruire les Hommes. Illustre rejeton d'un Prince aimé des cieux, Sur qui le monde entier a maintenant les yeux, Et qui, faisant fléchir les plus superbes Têtes, Comptera désormais ses jours

Fontaine s’est essayé dans tous les genres mais ses fables, au nombre de 243 restent son chef-d’œuvre. Certains considèrent La Fontaine comme un copieur qui n’a rien inventé. La Fontaine s’est peut-être inspiré de ces fables anciennes écrites par Esope, Horace, Abstémius, Phèdre pour la culture grecque ou encore Panchatantra et Pilpay dans la culture indienne, mais il les a considérablement améliorées et écrites dans une langue belle et simple. La fable n’est plus la sèche démonstration d’une morale

modes de vie hauts en couleur. La Fontaine est un des écrivains qui ont le plus puisé dans l’actualité et laisse des tableaux de mœurs représentatifs de leur temps. Par ailleurs cet auteur s’est également illustré dans la fable philosophique. C’est à Esope et à ses prédécesseurs qu’il a commencé par emprunter les préceptes étroits de la sagesse des peuples. Mais par la suite, n’écoutant que son tempérament, c’est sa propre sagesse qu’il exprime. Elle est toute d’équilibre et de modération dans les désirs

d’Esope, Pulex, qui signifie la puce, reprise par la Fontaine dans sa fable L’homme et la Puce a gardé la même morale et la même visée. Entre Esope et la Fontaine, le message est toujours le même, c’est le fait que les hommes pour une futilité, une banalité, chercheront toujours à déployer les grands moyens, même si cela n’est pas nécessaire. Dans sa fable, Esope parle d’un « hominem » ou un homme et la Fontaine, quand il cite ce même homme le qualifie de « sot ». C’est déjà un écart pris par la Fontaine

Fontaine s’est essayé dans tous les genres mais ses fables, au nombre de 243 restent son chef-d’œuvre. Certains considèrent La Fontaine comme un copieur qui n’a rien inventé. La Fontaine s’est peut-être inspiré de ces fables anciennes écrites par Esope, Horace, Abstémius, Phèdre pour la culture grecque ou encore Panchatantra et Pilpay dans la culture indienne, mais il les a considérablement améliorées et écrites dans une langue belle et simple. La fable n’est plus la sèche démonstration d’une morale

Introduction L’apologue, du grec « apologos » qui signifie un récit détaillé, ou bien la fable, est un court récit rédigé en vers ou en prose, souvent présenté sous forme allégorique et contenant un enseignement moral, une portée didactique. Le grec Esope est considéré comme le fondateur de ce genre littéraire dès l’antiquité, au VIème siècle avant J.C. Puis, ses fables en prose on était reprises par le fabuliste latin Phèdre au Ie siècle avant J.C. Au 17ème siècle, le célèbre fabuliste Jean de la Fontaine

La Fontaine : Fables (livre 1) 1 sur 16 http://damienbe.chez.com/fables1.htm (livre 1) A Monseigneur le Dauphin Je chante les héros dont Esope est le père, Troupe de qui l'histoire, encor que mensongère, Contient des vérités qui servent de leçons. Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons: Je me sers d'animaux pour instruire les hommes. Illustre rejeton d'un prince aimé des cieux, Sur qui le monde entier a maintenant les yeux, Et qui faisant fléchir les plus superbes têtes, Comptera désormais