Figuration narrative

réalité, les récits médiatiques en font eux-mêmes partie : ces récits sont ici autant des récits des événements, qui racontent ce qui est arrivé, que des récits dans les événements [7], qui participent à leur définition, leur donnent une identité narrative. Leur dénonciation a sans doute un sens polémique mais ne rend pas compte de leur part propre d’existence dans la vie publique, ni des effets sociaux qu’ils génèrent. C’est précisément là que nous retrouvons une idée sous-jacente à la seconde approche :

singularité de son expression me le faisait prendre tantôt pour un voleur tantôt pour un aliéné»51 Que le baron de Charlus ne soit qu'un escroc, un voleur et un aliéné n'est qu'un préjugé imputable totalement à Marcel, mais grâce à cette tension narrative qui fait découvrir le monde diégétique avec l'étonnement propre aux textes qui jouent sur la technique du sens suspendu (dont Todorov fait une catégorie du récit qui englobe aussi bien le récit fantastique que les récits réalistes à forte temporalité52)

belles-lettres en particulier, a vu s’entériner depuis plusieurs siècles une opposition entre la permanence des structures formelles classiques et leur lente désagrégation aux mains de certains « modernes » — moderne signifiant alors contestataire25. À la figuration par le trope, fondée sur l’ordre et la cohérence du discours, s’oppose en pratique la valorisation de techniques que ne recouvre pas la rhétorique traditionnelle, ni même ses postulats grammaticaux. On a ainsi récemment reconnu la spécificité

corps. De son côté, elle aurait dû / pu enlever les draps du lit, au nom de cette discrétion dont le code courtois avait fait un mérite des fins amants. Telle est, du moins, la logique du narrateur, capable, quant à lui, de commettre une métalepse narrative assez pathétique- mais typique de la mentalité hautement participative du conteur médiéval- rien que pour exprimer son regret rétroactif : « Ha ! Dex, qel duel que la roïne N’avot les dras du lit ostez ! Ne fust la nuit nus d’eus provez »

Zola a mis au point très tôt les éléments de sa technique romanesque : le métier et l'art de la composition, l'aptitude à créer des personnages nombreux, bien typés et étroitement dépendants les uns des autres, et la maîtrise de la dynamique narrative. Avant d'écrire un roman, il construit plusieurs plans successifs, auxquels s'ajoutent un fichier des personnages et de nombreuses notes d'enquêtes et de lectures. Il calcule les proportions de l'œuvre en ménageant toutes sortes de symétries, et

condition humaine, par opposition à l'idéalisation /sacralisation de l'Homme chez les prédécesseurs : Humanisme, Classicisme, Romantisme… Conclusion : L'étude de la figuration de Maître Hauchecorne dans la nouvelle nous révèle qu'il est victime du milieu, du groupe social,du destin mais aussi de ses propres défauts. Une telle figuration de ce personnage n'en demeure pas moins emblématique de la condition humaine en général. En effet, si l'on compare les idées de Maupassant et son attitude face à l'humanité

mallarméen appliqué à l’écriture autobiographique. La langue échoue à saisir le passé vécu, elle n’en est jamais que le signe. Seul compte alors l’acte de la profération verbale (“les faits furent ce que je les dis”) qui n’exige pas de confirmation narrative (un jeu de simulation mimétique). D’autres diffèrent l’effet mimétique, le font porter sur la mémoire en train de fonctionner, non sur les expériences vécues, et entremêlent à cet effet différentes lignes temporelles (André Malraux, Antimémoires)

Faulkner and Virginia Woolf are in some sense fictional inheritances from French Symbolist poetry. » Les nouveaux procédés qui permettront donner la structure au roman relèvent donc d’une grande partie de la poésie ou de la musique. La structure narrative et l’intrigue manquantes deviennent ainsi ‘remplacées’ par d’autres moyens et, en conséquence, l’artiste moderne attribuera plus d’attention à la forme, à la technique d’écriture et à la portée esthétique de son oeuvre. Selon Belinda Cannone, il

en particulier à l’époque contemporaine qui fait l’expérience de l’infini, de la perte des limites et des repères spatio-temporels. Dans cette perspective, le miroir n’est plus l’emblème de la peinture : entre miroir-peint et miroir-objet, entre figuration et abstraction, sa fonction se diversifie, il ne doit plus seulement refléter la nature, mais s’ouvrir sur une nouvelle sensibilité. Ces « manières » de déconstruire la théorie qui soutient que l’art est le miroir de la réalité témoignent cependant

des digressions. Roman, passion et société au 19ème siècle I. Des lumières à l’aire bourgeoise : représentation de la femme au 19ème siècle : La représentation de la femme au 19ème est réaliste, mais pas réelle. Figuration artistique, même si les figurations écrites ont existé. Le roman est un genre traditionnellement féminin de part ses personnages et de part son public (ce sont les femmes qui lisent essentiellement à l’époque). Au 19ème siècle, on parle d’un « boom » du livre grâce