Humanité Et Animalité

œuvres d'art lui sont destinées. Elles seraient créées «pour le monde». Qu'est-ce que ce monde? En quoi est-il différent de la nature et de la société? La nature renvoie les hommes à leur animalité, leur appartenance à une espèce naturelle. Le monde, au contraire, comme la société, les renvoie à leur humanité, contrairement à «la sublime indifférence d'une nature vierge dont l'écrasante force élémentaire les oblige à tourner sans répit dans le cercle de leur biologie parfaitement ajustée au vaste

d’éléments qui ne puissent servir à l’instruction des moeurs».[6] Des Grieux est un étudiant en philosophie et donc certainement éclairé sur la question net qui soudainement se retrouve lui-même impliqué dans ce combat entre rationalité et passion, humanité et animalité. Chez Saint Augustin l’amour passion, animal, doit être refoulé au profit de l’amour de Dieu ce qui renforce encore l’aspect moral de ce combat entre passion et raison. Alan J. Singerman en fait une analyse dans son livre L’Abbé Prévost, L’Amour

qu’on porte secours sans réflexion. Par exemple, si je vois un homme se faire attaquer par un loup, je vais, par pitié, essayer de le défendre. Or l’humanité c’est aussi savoir éprouver de la pitié pour son semblable. Ainsi, sans pitié et donc sans humanité, l’homme ne serait plus là. On tend alors vers l’idée d’humanité en écoutant ses instincts. On retrouve la même idée dans Le monde comme volonté et comme représentation de Schopenhauer avec la notion de compassion. On est sauvé grâce à la

éducation on entend en effet, les soins (l’alimentation, l’entretien), la discipline, et l’instruction avec la formation. Sous ce triple rapport l’homme est nourrisson, - élève, - et écolier. » « La discipline transforme l’animalité en humanité. Par son instinct un animal est déjà tout ce qu’il peut être ; une raison étrangère a déjà pris soin de tout pour lui. Mais l’homme doit user de sa propre raison. Il n’a point d’instinct et doit se fixer lui-même le plan de sa conduite. Or puisqu’il

Le Banquet, 203 ac, trad. Chambry, 1964, Garnier-Flammarion, pp. 64-65. 2. Désir et reconnaissance de soi Le désir est anthropogène, c'est-à-dire créateur de notre humanité, reconnaissance mutuelle de notre humanité. Il n’y a que dans les contes de fées que les miroirs répondent. En d’autres termes, si notre humanité n’est pas entièrement constituée à notre naissance, ni donnée, seul un autre nous-même, une autre conscience peut la reconnaître[4]. Hegel, a développé ce thème au XIXe siècle

pas l'unité du genre humain, elle en est au contraire l'expression. Seule l'espèce humaine, parce qu'elle est libre, peut se développer sous différentes formes. Il n'y a donc pas plusieurs humanités mais une humanité qui se manifeste sous des modalités diverses. Si plusieurs cultures ne font pas plusieurs humanités, force est de constater que la diversité culturelle divise les hommes, chacun voyant spontanément un barbare ou un sauvage dans l'homme d'une autre culture. Mais quelles sont les limites

L’artiste le fait très bien à travers ses œuvres. Il a une envie de laisser sa trace pour les générations à venir. Il y a plusieurs projets qui permettent de vaincre l’obstacle du temps et d’être libre. Platon évoque dans son discours « Humanité et animalité : le désir de procréation. » le projet de la procréation. Il dit qu’en ayant une descendance, on laisse une trace de notre passage dans le futur, et de cette façon nous serions “immortel“, car il y aurait toujours une part de nous vivante

de cette fable est le récit d’un combat épique opposant le Lion au Moucheron. En effet, dans cette fable, on observe une lutte violente et acharnée entre les deux animaux. Le Moucheron « déclare la guerre » au Lion afin d’affirmer son humanité au lieu de son animalité et son esclavage que le Lion lui attribue. On observe le champ lexical du combat tout au long du corps de la fable : « guerre » (v4), « puissant » (v7), « la charge » (v10), « écume » (v15), « rugit » (v16), « alarme universelle » (v17)

l’automatisme de ses actes. La discipline empêche donc que l’homme soit détourné de sa destination, à savoir, celle de l’humanité, par ses penchants animaux. Eduquer et discipliner un enfant, c’est donc l’acte par lequel on dépouille l’homme de son animalité. Les hommes deviennent donc hommes par l’acculturation et l’éducation. (Bien sûr, derrière l’éducation, on trouve, non les parents, mais la société). Donc, la société, par le biais de l’éducation, exerce sa première influence sur l’individu, et s’attache

est Otto Dix ? Otto Dix est né en 1891, en Allemagne. De 1914 à 1918, après des études artistiques, il s’engage dans l’armée allemande, depuis le front, et il dessine la guerre sur son carnet la qualifiant de retour à la « sauvagerie » et à l’ « animalité ». De 1920 à 1924, il consacre une série d’œuvres à la Première Guerre mondiale. Avec celles-ci, il raconte son expérience de soldat et la sauvagerie du conflit, il critique la guerre, et essaie en vain de se libérer des horreurs qu’il a vu au front