Hybris

clos et labyrinthique du quartier de la Goutte-d'Or, « entre un abattoir et un hôpital », Gervaise, jeune blanchisseuse, accomplit un destin tragique qui se nourrit de tout, du faible idéal comme de sa souillure. La « boutique bleue », symbole d'une hybris dérisoire, l'enfance de Nana, l'amitié du séraphique Goujet sont de fragiles bonheurs que finissent par engloutir Lantier, l'amant cynique, et Coupeau, le mari faible devenu ivrogne à la suite d'un accident. Héroïne naturaliste exemplaire, livrée

du traitement de la mort sont mises de côté, alors qu’elles révèlent un caractère profond des cultures humaines, à savoir la négation de la mort comme fin ultime. La société présente d’emblée à l’individu la représentation d’une illimitation, d’une hybris, sans évoquer une possible fin. On pourrait remplacer le travail de deuil par le travail sur les représentations de la mort et notamment sur les fantasmes d’immortalité. Peut-être que de cette façon, la psychanalyse pourrait contribuer à atténuer

but moralisateur. Dans la tragédie classique, le chœur antique à disparu ce qui rend plus difficile la perception de Médée par les autres personnages. L'hybris est un terme grec qui signifie la démesure. Médée est particulièrement marquée par cet Hybris. Créon nous le confirme v . 377 Corneille Médée : « Voyez comme elle s'enfle et d'orgueil et d'audace ! » Médée essaie à plusieurs reprises de persuader son interlocuteur de ne pas la rejeter. Elle n'est pas aveuglée par sa passion au point

imposent aux hommes pour garantir les équilibres naturels; à l'inverse des dieux, dont la conduite se distingue par les excès de tous ordres, l'homme est contraint à la vertu sous peine de terribles châtiments pour punir les transgressions de son hybris. Credidit esse deos : l'homme ordinaire ne s'y trompe pas : il manifeste sa stupéfaction (obstipuit) devant ce prodige qui relève d'un certain orgueil, dont Ovide avait fixé l'enjeu dès les premiers vers : naturam nouat ; les hommes restés sur terre

contemporaines I/ La période archaïque Archaïque = les œuvres épiques d'Hésiode et Homère. Classique = 5°siècle, les historiens, la tragédie, la médecine, la philosophie. Deux notions : « Eunomie »: ordre de bonne lois, société abandonnée à l'« hybris ». Couple de notions qui apparaît de façon très nette dans les textes grecs, notamment ceux d'Hésiode (période archaïque), voire de Platon. La société des hommes est représentée comme habitée d'une tension. Les poètes de l'époque témoignent de

affres de notre misère. Il faut nous préparer à cette vie éternelle que seul Dieu peut nous promettre, nous garantir, et nous laver de tous nos péchés, nous détourner de la concupiscence, telle que la définissait Saint-Augustin, c'est-à-dire, l'«hybris» des grecs. La vanité, telle que nous la présente Pascal, est démesure, excès ("S'il se vante, je l'abaisse ; s'il s'abaisse, je le vante » - Fragment 420). L'homme doit réprimer sa nature, imparfaite et peccable. Il doit condamner tous

viennent s’ajouter ‡ la proverbiale force physique du hÈros. AprËs avoir reÁu l’Èducation physique, artistique et intellectuelle de l’Èpoque, il Èpouse MÈgara, la fille du roi CrÈon de ThËbes de qui il aura plusieurs enfants. Mais, un jour, pris par hybris, la folie, il s’attaque ‡ ce qui l’entoure et tue sa famille dans un moment d’Ègarement. Pris de remords, il se rend ‡ Delphes afin de soumettre aux ordres divins pour se purifier de ces crimes. La pythie lui ordonne de se rendre ‡ Tirynthe, de

possède un sens figé et figuré (« recourir à la ruse »), elle peut également, par syllepse , être lue au sens propre : le Loup veut devenir Renard en se faisant Berger. Cet acte d’ hybris est immédiatement modalisé par La Fontaine grâce à l’utilisation du verbe « crut (que) » (v.3), qui nuance fortement la pertinence de la décision duLoup.La fascination du fabuliste pour l’émancipation

mythologique du cycle des argonautes, serait l´incarnation de la passion extrême et de la disproportion des crimes que cette deuxième pourrait déchainer. Ainsi, que ce soit dans la Médée d´Euripide ou dans celle de Sénèque, on est confronté à l´hybris dont le personnage éponyme fait preuve, en se pliant complètement aux commandements irrationnels de son cœur blessé. En effet, la douleur éprouvée par cette femme atteint le paroxysme lorsque Médée, assoiffée de vengeance, assassine ses propres enfants

que l’être humain normal 2. L’hybris du créateurSe compare implicitement à Dieu Insiste sur le fait qu’il viole des interdits sacrés : profaner les tombes, disséquer les corpsProfane ≠ SacréCet hubris annonce sa fin tragique Hybris = tragédie grecque antique => le fait qu’un mortel défie les dieux, passe outre un interdit, se prenne pour un dieuExposé thématique :La créature, figure d’horreur ou de pitié ?Horreur : son apparence, ses crimesPitié : abandon de son créateur