Kundera

un roman est d’une autre nature. Le personnage romanesque est traversé d’un conflit intérieur que nulle instance transcendante ne pourra jamais dénouer. Le roman commence avec le sentiment amoureux, l’invention du personnage ou du sujet. Milan Kundera (L’Art du roman) : pour lui, le roman naît avec Don Quichotte car fin du monde antique représenté par les romans de chevalerie. L’homme fait l’expérience de la solitude dans un monde déserté, sans dieux. Il est à la recherche de lui-même. Il écrit

Dans l’Art du roman, publié en 1986, l’écrivain tchèque Milan Kundera affirmait que le roman européen avait répondu, depuis le XVIIIe siècle, à quatre appels. Chronologiquement : l’appel du jeu (j-e-u), du comique, avec Laurence Sterne et Diderot, l’appel du rêve avec Kafka, l’appel de la pensée, avec Musil ; enfin l’appel du temps, l’énigme de la grande Histoire, depuis la Shoah. Quant aux chemins futurs du roman, même si Kundera refusait alors de prophétiser, il y a fort à parier qu’il monte

avec une promptitude confondante et que le décodage des virus a gagné en célérité, comme nombre d’opérations bouleversant la vie quotidienne. “La vitesse est la forme d’extase dont la révolution technique a fait cadeau à l’homme”, explique Milan Kundera dans La Lenteur. Même si, ça et là, des initiatives signalent quelques ralentissements. L’Italien Carlo Petrini invente le slow-food, concept gustatif rappelant aux partisans des fast-food que les aliments doivent être cultivés, cuisinés et consommés

ne se mesure pas. Le dernier jour n'est pas important puisqu'on meurt tous un jour. C'est la cérémonie qui fait peur. Tous ces gens qui viennent autour de nous à l'enterrement, c'est ça qui fait peur. C. Milan KUNDERA, L'Art du roman, 1986 * Fiche de lecture sur ce livre de Kundera qui dresse un bilan sur l'art du roman et montre que l'œuvre de chaque romancier contient une vision implicite de l'histoire du roman. 1. En 1935, l'Europe est en crise, quelque chose ne va plus dans l'humanité

de la réalité, et donc dangereux. Pourtant, si la littérature romanesque a perduré depuis le Moyen Age jusqu’à nos jours, c’est que surement, quelque part, le roman trouve une justification suffisante. Le romancier et critique Milan Kundera définit donc en ces termes la morale du roman : « découvrir ce que seul un roman peut découvrir, c’est la seule raison d’être du roman. Le roman qui ne découvre pas une portion jusque là inconnue de l’existence est immoral. La connaissance est la

naissante société du divertissement dans le parc d’attraction vers la fin du roman. Le héros de roman se présente bien en « rupture » avec le monde puisqu’il n’adhère pas aux valeurs en place, les valeurs familiales ou sociales. Comme le dit Milan Kundera dans L’Art du roman, le roman est le lieu d’une société plurielle à l’envers d’une société où il n’y aurait qu’une seule vérité. L’aspect où l’on peut voir une rupture insurmontable entre le héros et le monde est une séparation psychologique. On

Quelques réserves cependant : le livre est volumineux (plus de 500 pages), ce qui peut décourager de petits lecteurs, et le final est un peu décevant. Lumières BEAUMARCHAIS, Le Barbier de Séville ; Le Mariage de Figaro. CALVINO I., Le Baron perché. KUNDERA M., Jacques et son maître. La pièce déroute les élèves qui se demandent souvent « ce que cela veut dire ». C’est pourquoi sa lecture est intéressante (pour préparer l’étude de Jacques le Fataliste par exemple) mais demande des éclaircissements. MONTESQUIEU

dictionnaires est interdit. Objet d’étude Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du monde Texte A – Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, La vie de Marianne, 1742 Texte B – Alain Robbe-Grillet, Les Gommes, 1953 Texte C – Milan Kundera, L’Immortalité (traduction d’Eva Bloch, revue par l’auteur), éditions Gallimard, 1990 Texte D – Philippe Claudel, Les Ames grises, éditions Stock, 2003 Corrigé Bac 2008 – Série L – Français – Métropole www.sujetdebac.fr SESSION 2008 SERIE

civil = effort de rationalisation de la diversité des types humains issus de la modernité ; tracer des voies et fournir des termes de définition au cœur d’une masse indifférenciée, celle du présent - ex. L’Insoutenable légèreté de l’être (Milan Kundera) : théorie romanesque du kitsch, définitoire des années 80… => « usage politique de la littérature » pas nécessairement un engagement politique ponctuel et contingent ; réflexion qui peut aussi prendre sa valeur dans son sens premier, renvoyer

Le kitsch est « la station de correspondance entre l’être et l’oubli ». Dans l’univers de Kundera, la notion de kitsch prend un sens péjoratif puisqu’elle simplifie toute la complexité et la profondeur d’un individu pour créer un idéal abstrait. Avant la mort finale de Franz, sa femme devait le transformer en un héros qui n’a pas commis le choix de faire ce qui est considéré comme mauvais et donc laid : « après un long égarement est de retour ». Pour qu’elle puisse continuer sa vie et l’oublier