L Ailleurs Baudelairien

cet épisode. Cette force subversive, qui devient arme de survie permet de mettre à distance le malheur, de souder la famille et d’en exclure les « étrangers » rappelle le roman de Milan Kundera Le livre du rire et de l’oubli ou encore le rire baudelairien qui parvient à transcender le désespoir. Dans cette « famille de pierre » où le sourire n’existe pas, le fou rire éclate avec autant de violence que les coups ou que les injures. 6 Évoqué dès la première phrase du Barrage contre le Pacifique

Baudelaire qui s’amorce. Berman fait remonter à une soirée d’été de la Saint-Martin, en 1924, la découverte de cette nouvelle modernité par Le Corbusier et sa conversion définitive à elle. Le Paris qu’il perçoit alors, apothéose de la modernité baudelairienne, l’effraye tout d’abord par l’intensité de la circulation, par une sorte de presse incessante. Sa première réaction est de résister à cette vitesse. Il évoque la ville ancienne qu’il a connue étudiant, la ville dans laquelle « la chaussée nous

l’esthétique au détriment des autres fonctions de l’œuvre, en particulier de ses fonctions morales.                               Vers la fin du XIXème siècle, dans les contexte des années 1880, le symbolisme nait avec la redécouverte des écrits Baudelairiens.             Ce mouvement poétique soutient la représentation d'un monde qui ne s'arrête pas à la matière, il est fait de symboles. En effet, les symbolistes expriment leurs idées, leurs sentiments et leurs valeurs au moyen de symboles plutôt

de l’auteur, on peut donc penser qu’il l’idéalise. Le voyage dans le temps : Puisque la réalité économique et social parvient à contaminer le rêve du voyage dans l'espace et provoquer la retombée dans le spleen, le poète va se tourner vers un ailleurs dans le temps, dans un passé très lointain, l'âge d'or, un temps de bonheur révolu et impossible à atteindre (l’enfance). Parfois pourtant, c'est un rêve d'avenir, presque de science-fiction, qui ravit le poète, comme dans "Rêve parisien". Le Moi 

prend la forme lourde et chaude de la fatigue, comme des membres de terre écorchés par une charrue » P. 63 Auparavant les poètes travaillaient à partir d’un système de correspondances symboliques ; on ne peut éviter là la mention de la poésie baudelairienne dans laquelle ces correspondances sont toujours en marche. Mais avec l’Histoire, la relation au monde doit s’effectuer autrement. On ne peut plus passer par l’inscription d’états d’âme dans le paysage. Et la dichotomie corps / âme n’est plus aussi

abandonnée au « sauvage », au poète, au mystique ou au fou. Pourtant, il y a bien eu en Occident des moments forts de résistance de l’imaginaire : l’art byzantin et ses images saintes, la période gothique, le romantisme, le symbolisme, le surréalisme… Par ailleurs, depuis le xxe siècle, la psychanalyse freudienne, la psychosociologie religieuse (Mircea Eliade), la psychologie (école jungienne), le néokantisme (Ernst Cassirer, Martin Heidegger), la phénoménologie (Edmund Husserl), l’herméneutique, ou encore

explique quelque chose pour lequel les mots ne sont pas évidents. Le poète a des ailes, mais dans un sens différent—il y a quelque chose dans sa nature qui lui permet de vivre convenablement dans ses pensées, dans son imagination, dans son monde ailleurs. Mais ces ailes, qui lui servent tellement dans son monde, le rendent inapte et gauche dans le monde réel, quand il met ses pieds par terre. Et là, on voit le génie de Baudelaire d'avoir créé cette image: ça l'explique, ainsi que tous les autres

désenchantement propre à une génération dont les «facultés, jeunes actives, entières, mais renfermées, ne se sont exercées que sur elles-mêmes, sans but et sans objet.» (Le Génie du Christianisme). Le mal sera ravageur, inspirant plus tard le spleen baudelairien comme l'ironie flaubertienne. Pas de grand thème lyrique plus inépuisable que le sentiment de la Nature chez les Romantiques : elle est leur confidente et leur refuge, le livre ouvert aussi sur l'âme du Monde, une cathédrale cosmique d'où s'élèvent

d'exprimer ses sentiments, de transmettre une information, un message à ceux qui le liront. Chaque mot a sa place, son sens, chaque vers, sa rime, son rythme, le tout offrant cette mise en valeur des mots, cette musicalité qu'on ne retrouve nulle part ailleurs en littérature. Les hommes, Dieu, l'enfance, la vieillesse, la mort, l'ennui, le Temps, le luxe, l'amour, la nostalgie, la guerre, le passé, la souffrance : le monde. Ce sont autant de thèmes que traitent les poètes dans les poémes que j'ai sélectionnés

scéniques, concernant un jeu éventuel, elles marquent la présence d’un auteur omnipotent qui règle tout. Elles donnent aussi sens et précision à des situations qui, uniquement couchées sur le papier, prennent ainsi chez le lecteur un certain relief. Par ailleurs, le langage dramatique se caractérise par l’absence de récit, autrement dit par une négation relative du diégétique comme paratexte, et l’inscription dans un autre mode d’écriture. L’action se met en place sans qu’il soit besoin d’indications supplémentaires