L Imagination Chez Madame Bovary

temps béni de l'enfance heureuse. Mais ces récits idylliques de paradis perdus, cette « feinte » pour tenter d'échapper, sinon à l'intolérable, du moins à la banalité de sa propre existence, peut « contaminer » les âmes les plus fragiles. Dans Madame Bovary, l'héroïne passe son enfance à dévorer des romans d'amour à deux sous. Lorsque la réalité, dans son âge adulte, la rattrape, c'est alors que la vie ordinaire et les soucis du quotidien lui deviennent proprement insupportables et la conduisent au

conscience ; ils sont à l'origine de nos gestes, de nos paroles, des sentiments que nous manifestons, que nous croyons éprouver ". De cette préférence, elle avait donné une illustration dans Portrait d'un inconnu (1948). Le nouveau romancier perçait chez Claude Simon dans Le Tricheur (1945) ou La Corde raide (1947). Enfin, Molloy et Malone meurt (1951), de Samuel Beckett, où les éléments d'intrigue et les personnages sont réduits à une réalité incertaine, ont précédé de deux ans Les Gommes (1953),

assagie. Chez lui ce n’est pas le nombre de connaissance acquises qui compte mais la qualité. Il a tout de même foi en l’Homme, il pense qu’une bonne éducation permet d'acquérir la sagesse, qui apparait comme un art de vivre. Par rapport à Rabelais, qui est super confiant, Montaigne doute (scepticisme). Il introduit la notion de l’esprit critique. Rabelais et Montaigne Points communs Différences le souci d’éducation et d’instruction chez les nobles. Plus de liberté chez Montaigne+dialogue

l’inanimé vers l’animé et vice-versa puisque le milieu détermine l’homme et que l’homme, en retour, modèle son milieu selon ce qu’il est. C’est ce genre de vérité qui s’exprime dans la description de la maison de Grandet. Ces théories engendrent donc chez Balzac un réalisme massif qui se bardent de descriptions longues et minutieuses, fortement charpentées, qui semblent vouloir rendre compte du réel dans ses plus infimes détails. La description n’est donc jamais statique, elle n’est jamais un “hors

objectif et impartial lorsque l’on est écrivain ? Cela n’est pas sûr. A travers son roman sur les paysans, Zola nous a donné sa propre vision de la campagne. Car bien qu’il ait introduit un étranger dans sa diégèse, cet étranger demeure issu de son imagination. De plus, de par sa biographie nous savons que Zola a acheté une maison à Médan. Ainsi, il a lui-même fréquenté le monde paysan. A travers La Terre, nous savons qu’il a réutilisé des anecdotes et des caractères qui lui étaient familiers. Il y a

textualiste à la dimension pragmatique : I- Aristote, Poétique ► Le personnage comme « agissant » Chez Aristote, le personnage n’est pas exprimé par le moyen d’un substantif propre, mais le texte grec emploi soit le pronom indéfini tis, « quelqu’un », soit le participe présent prattontes > prattein, « faire », qui peut se rendre par « agissants ». Ainsi cet emploi manifeste bien que le personnage chez Aristote est le support de l’action. Ainsi la tragédie est mimèsis non pas d’hommes, mais d’actions

exemples, ce que les candidats oublient en général. Introduction Le roman se définit d’abord comme un récit fictionnel. Pourtant les auteurs ont très vite compris l’intérêt de rattacher à la réalité ces personnages de papier sortis de leur imagination, pour leur donner plus de force et de crédit auprès de leurs lecteurs. Ils ont donc cherché à atténuer les frontières entre leur invention et la réalité. C’est pourquoi on peut en particulier se demander si la tâche du romancier, quand il crée

passion, on pourra, la traiter et la réduire, ou tout au moins, la rendre la plus inofensive possible. Emile Zola, Le Roman expérimental, 1879 Texte 2 : Balzac, Avant-Propos de La Comédie Humaine L’idée première de la Comédie humaine fut d’abord chez moi comme un rêve, comme un de ces projets impossibles que l’on caresse et qu’on laisse s’envoler (...). Cette idée vint d’une comparaison entre l’Humanité et l’Animalité. (…) En relisant les œuvres si extraordinaires des écrivains mystiques qui

dangereuse, Werther, les Affinités électives, Clarisse Harlowe, Émile, Candide, Cinq-Mars, René, les Trois Mousquetaires, Mauprat, le Père Goriot, la Cousine Bette, Colomba, le Rouge et le Noir, Mademoiselle de Maupin, Notre-Dame de Paris, Salammbô, Madame Bovary, Adolphe, M. de Camors, l’Assommoir, Sapho, etc., ose encore écrire : « Ceci est un roman et cela n’en est pas un », me paraît doué d’une perspicacité qui ressemble fort à de l’incompétence. Généralement ce critique entend par roman une aventure

paraît arbitraire et artificiel, que ce soit le style, les personnages, l’intrigue, les épisodes, les analyses, les descriptions ou les dénouements. Que reste-il à écrire ? Un texte décousu, une suite de refus et de négations, sans émotion, sans imagination, sans verve, sans rêve. Le Roman bourgeois, ouvrage comique (1666) tient cette gageure. Balayé le roman d’aventures qui florissait à l’époque baroque, balayé le roman de la vie intérieure que les classiques lui substituaient, la place est nette