La Blanchotte

démocratiques de 1936 et le discours officiel de la révolution nationale. On y trouvait donc aussi bien le polytechnicien et ancien scout Pierre Schaeffer, Jean Vilar, ancien de 1936, que Paul Flamand, Bazaine et Manessier (chrétiens de gauche), Maurice Blanchot et Claude Roy (alors proches de l'extrême droite) ou le résistant Max-Pol Fouchet. Les peintres recrutés se chargeaient de former la jeunesse à des pratiques tournant le dos à l'académisme et au goût facile du calendrier des postes ou de l'art sulpicien

et parlant. Valéry lui-même dans « Au sujet du Cimetière marin » affirme qu’ « il n’y a pas de vrai sens d’un texte », et que par conséquent il n’y a pas plus de vrai lecteur que de vrai auteur qui soit capable de comprendre le sens d’un texte. Blanchot dans Espace littéraire ne dit pas autre chose : il n’y a pas de « signification véritable de l’œuvre ». La réception d’une œuvre, d’un texte dépend d’une époque donnée, d’un contexte socio-politique et économique déterminant une culture institutionnalisée

théorique ? Ce qui est acquis, en tout cas, c'est qu'on peut parler a partir de Bakhtine, mais assez peu avec lui II y a peut-être là une hérésie insurmontable pour la critique bakhtinienne il faut traverser Bakhtine, puis l'oublier, un peu au sens où Blanchot écrivait «Le théorique est nécessaire (par exemple les théories du langage), nécessaire et inutile [ ] Nous devons passer par ce savoir et l'oublier » {L'Ecriture du désastre, Pans, Gallimard, 1980, p 122 ) 142 Études françaises, 20,1 interne

« Rien de plus joyeux que don Juan, rien aussi de plus “sain” [...]. Seulement, il  a une faiblesse : il veut être à la fois désir et liberté, liberté désirante, l'homme qui,  dans la lourdeur de la fascination, resterait légèreté, action souveraine, maîtrise. »  Maurice Blanchot (1907)  « Don  Juan  [...]  c'est  l'infidélité  perpétuelle,  mais  c'est  aussi  la  perpétuelle  recherche  d'une  femme  unique,  jamais  rejointe  par  l'erreur  inlassable  du  désir.  C'est  l'insolente  avidité  d'une  jeunesse  renouvelée 

Qu’est-ce qu’elles ont de faux ces questions-là ? - Elles sont séparées.  Reste à savoir si l’ignorance finale - du moins celle de l’interrogateur et du spectateur - est vraiment négative dans l’univers de Duras, ou si, au contraire, comme l’écrivait Blanchot : « la réponse est le malheur de la question ». Le découragement de l’interrogateur montre bien qu’il est allé beaucoup moins loin dans l’univers inversé de M. Duras que Jacques Hold, par exemple, qui lui aussi dans Le ravissement, cherchait « qui

entreprend une exploration systématique de l’expérience littéraire moderne et contemporaine, marquée d’une série de publications d’articles importants sur des auteurs comme George Bataille ( Préface à la transgression ), Maurice Blanchot ( La Pensée du dehors ), Pierre Klossowski ( La Prose d’Actéon ) et certains membres du Nouveau Roman ou de la revue Tel Quel . C’est ce qu’on a pris l’habitude

même année. Tous les comptes rendus ne sont d'ailleurs pas élogieux : Étiemble notamment exécute dans Les Temps modernes la première œuvre de l'écrivain, en laquelle il dénonce un exercice de style artificiel et prétentieux[41]. À l'inverse, Maurice Blanchot, qui avait apprécié Argol, est déçu par le deuxième roman[42]. L'année suivante paraît un recueil de poèmes en prose, Liberté grande, d'inspiration surréaliste et rimbaldienne, écrits entre 1941 et 1943, qui pour certains ont été publiés dans

esthétiques, Paris, Librairie Alphonse Lemerre, 1923. h t t p : // b a u d e l a i r e . l i t t e r a t u r a . c o m Bauer Sabine, DEA de Lettres Modernes, Voix, sous la direction de Michel Sandras, Session Septembre 1993. Blanchot Maurice, L’Entretien infini, NRF /Gallimard, 1969,1986. Court Raymond, Le voir et la voix, Essai sur les voies esthétiques, Cerf, Paris, 1997. Derrida Jacques, La Voix et le Phénomène, PUF, Paris,1967. Emmanuel Pierre, Baudelaire, Les écrivains

tandis qu'un marchand de coco crie sous sa fenêtre. Son voeux est exaucé.Pierre remet les cent francs à un marchand de coco misérable, qui lui dit: "Grand merci, mon petit homme, cela vous portera bonheur."Le Papa de SimonSimon, fils solitaire de la Blanchotte, vient de commencer l'école. Ses nouveaux camarades se moquent parce qu'il n'a pas de papa. Une bagarre éclate. Simon décide de se jeter à la rivière. Un ouvrier le trouve, pleurant au bord de l'eau. Il le ramène à sa mère. Simon demande à l'ouvrier

serait-elle pas parole du silence ? Et si la poésie ne manifestait que l’impossibilité de dire quoi que ce soit ? Si elle désignait l’enfermement de l’homme en lui-même et son incapacité à sortir de prison ? C’est la réflexion centrale de l’œuvre de M. Blanchot pour qui l’expérience du langage est celle même de la mort, puisque les mots ne peuvent jamais atteindre les choses. Mais si la poésie ne cesse de dire l’irrémédiable échec du langage, elle transforme en même temps cet échec en conquête. 5