La Catharsis De Phèdre

exemple, rares sont les individus qui meurent emmurés vivants dans une grotte. Les actions, les comportements des personnages sortent de l’ordinaire, en particulier dans la tragédie antique. Nous ne voyons pas tous les jours une femme, comme Phèdre dans Phèdre de Racine, implorer les dieux et leurs construire un temple afin qu’ils la délivrent de ses ardeurs. De plus, les sujets de la tragédie sont tirés de l’Histoire ancienne, de mythes,… Tel qu’Horace, et bien d’autres encore. Ils s’écartent trop

agréables. Le vocabulaire quant à lui est subtil et recherché, il nous emmène dans la pièce qui se situe souvent dans un milieu noble. Les figures de style ne manquent pas non plus : par exemple Phèdre dit « Je sentis mon corps et transir et brûler », un oxymore qui permet de souligner la souffrance de Phèdre lorsqu’elle raconte à Œnone la passion qu’elle a ressentie en tombant amoureuse d’Hippolyte. Parfois on a des figures plus recherchées, comme le parallélisme d’intrigue entre le destin d’Iphigénie

l'emporte sur l'honneur et le devoir comme dans Phèdre. En effet, la passion de Phèdre est extrême à tel point qu'elle ne veut même pas prononcer le nom d'Hippolyte: « Tu connais ce fils de l'Amazone, Ce prince si longtemps par moi-même opprimé ? » Cette passion n'est pas n'importe laquelle, c'est véritablement un coup de foudre: « Je le vis, je rougis je palis à sa vue; Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue. » Mais cette passion est insurmontable car Phèdre est frappée par la malédiction de Vénus: « Je

émotions intenses chez le spectateur telles que la pitié et la terreur. Un des procédés de la tragédie est l'ironie tragique qui intervient lorsque des personnages constatent avec une certaine dérision qu'ils sont les jouets du destins, par exemple dans Phedre ,les vers 19 et 20 montrent que face à cette fatalité, elle est condamnée à mourir : "... gloire cruelle" / "... cœur d'une faible mortelle", ceci annonce son suicide final. Le théâtre est avant tout un divertissement car c'est un spectacle

acteurs dialoguent) et des stasima (chants du chœur). La sortie du chœur, ou exodos, clôt la pièce.   Une théorie de la tragédie apparaît dès le IVe siècle avant Jésus-Christ avec Aristote. Dans la poétique, il définit en particulier la notion de catharsis. D’après lui, la tragédie a le pouvoir de purifier le citoyen de ses passions par le moyen de la terreur et de la pitié qu’elle suscite. Les théories d’Aristote fonderont les règles de la tragédie classique telle qu’elle sera pratiquée en France

l’homme, privé des lumières et des secours de Dieu, est livré à lui-même. Il est incapable de trouver la vérité et de juger (esprit), et il est la victime de ses passions qui l’entraînent (cœur). C’est cette vision pessimiste que l’on retrouve dans Phèdre (elle sera soumise aux pulsions de l’instinct). II. Les caractéristiques de la tragédie classique a. Le respect des genres anciens • L’ambition de la conformité : L’auteur classique ne cherche pas à surprendre par l’invention de genres nouveaux

respectée dans la pièce de Phèdre. Racine, pour composer ses œuvres, s'est inspiré de la principale source des règles de la tragédie classique qu'est la Poétique d'Aristote. En effet, ce dernier y décrit entre autres les émotions que doit susciter un spectacle tragique afin de parvenir à la catharsis, ces émotions étant la terreur et la pitié, et y produit la définition du personnage et de la situation tragiques. A partir de cela, Racine va définir lui-même cette idée de catharsis, ou purgation des passions

Depuis déjà plus de 25 siècles le théâtre est une partie intégrante de notre culture. À travers les âges, les différents dramaturges ont su faire rire, émouvoir, faire réfléchir et même instruire un public avide de divertissement, de catharsis ou de guidance. Parmi l'incommensurable répertoire de pièce de théâtre que l’on peut retrouver aujourd’hui, peut-on affirmer, tout comme Romain Rolland, que : « le théâtre doit être une lumière pour l’intelligence ? » Nous analyserons cette question en établissant

DISSERTATION SUR PHEDRE : Introduction : En 1677, Phèdre constitue l'apogée de l'oeuvre tragique de Racine. Phèdre est une tragédie qui recevra beaucoup de succés mais qui sera très vite censuré par les ennemis de l'auteur, Racine. Ce dernier respecte les 3 régles de la tragédie classique à savoir : la catastrophe = dernier évenement d'une tragédie qui est malheureux (mort ou séparation). Il y a donc obligatoirement des passions violentes qui opposent les personnages et finissent par les

l’homme, privé des lumières et des secours de Dieu, est livré à lui-même. Il est incapable de trouver la vérité et de juger (esprit), et il est la victime de ses passions qui l’entraînent (cœur). C’est cette vision pessimiste que l’on retrouve dans Phèdre (elle sera soumise aux pulsions de l’instinct). II. Les caractéristiques de la tragédie classique a. Le respect des genres anciens • L’ambition de la conformité : L’auteur classique ne cherche pas à surprendre par l’invention de genres nouveaux