Lazzi

sont nominales, réduite à un groupe nominal pour Argan (« de la volaille », « du veau », etc.) et à un seul mot pour Toinette (« ignorant »). Ici encore, il faut imaginer des jeux scéniques et vocaux pour incarner ces répétitions, ainsi que des lazzi. Pour accompagner la gradation textuelle, on peut imaginer une gradation dans le jeu des acteurs. C'est le choix fait par la compagnie Molière Sorbonne dans leur récente mise en scène de la pièce (mise en scène historiquement informée

autre renouvellement du théâtre avec le retour, dès 1716, des Comédiens-Italiens chassés par Louis XIV et le début d’une très grande vogue du spectacle théâtral : on se presse pour admirer des acteurs réputés (Lélio, Flaminia, Silvia…) et rire des lazzi et du dynamisme des personnages issus de la commedia dell'arte comme Arlequin, Colombine ou Pantalon. C’est dans cette lignée que trouve place Marivaux (1688 -1763) avec ses comédies qui associent la finesse de l’analyse du sentiment amoureux et la

dynamisme du jeu scénique, la licence, la parodie et la satire. Marques textuelles dans le nom des personnages, confondus avec les "acteurs", et dans le jeu des domestiques. A la fois tradition moliéresque (la servante), mais présence, également, de lazzi, dans le jeu d'Arlequin : parodie du langage des maîtres, de leurs attitudes (pratiquer le baisemain, se mettre à genoux, etc.). Le jeu d'Arlequin n'est pas marqué par les grossièretés, comme d'autres comédies de Marivaux, mais par des balourdises

La réalité : Au début du texte on devine aisément qui sont ces "dames" qui se donnent en spectacle au balcon de l'étage, qui  invectivent, crient des injures grossières, envoient des projectiles, sont capables de faire reculer cet homme sous les lazzis vulgaires, des prostitués bien évidement.  Madame Djamila est perçue comme la maîtresse de la maison, patronne des filles comme le souligne le possessif: "ses" six princesses. Le décor est aussi réel dans la cas de cet hôte dans un quartier populaire:

la toile de son théâtre ; mais penfant longtemps, Dominique n’a rien pu obtenir de lui. Il s'affuble alors un jour de son habit de théâtre, prend un sabre de bois, s'enveloppe de son manteau, se met à courir autour de la chambre en faisant mille lazzis et différentes postures de caractère. Santeuil, surpris, arrête brusquement le comédien, et le serrant de près : « Je veux que tu me dises qui tu es ? - Je suis le Santeuil de la comédie italienne. - Et moi, reprit le poète, qui reconnut Dominique

classique, mais c’est surtout le théâtre qui domine ce siècle. Le théâtre va de la *farce qui s’inspire de la Commedia dell’arte italienne que Molière aime beaucoup à cause de ses idées insolentes, mais aussi de sa gestuelle, de la *pantomime et des *lazzi. On sait par exemple que Sganarelle est un sosie d’Arlequin. Les trois grands représentants du théâtre classique seront Molière pour la comédie, Corneille et Racine pour la tragédie. La langue que ces auteurs vont utiliser est depuis longtemps fixée

sur ses vêtements. De même, La Dame d'intrigue ou L'Avare dupé de Chappuzeau, comédie adaptée de celle de Plaute et représentée en 1662, a pu lui donner l'idée de l'avare amoureux d'une femme qui ne l'aime pas. Enfin, Molière exploite de nombreux lazzi inspirés de la Commedia dell’arte, afin d’agrémenter son dialogue, car ce sujet est ancien en Italie. Dans une autre œuvre, I Suppositi de L’Arioste (env. 1509), on trouve un personnage de vieillard amoureux prêt à épouser sans dot, ainsi que celui

I- LE CONTEXTE HISTORIQUEI- LE CONTEXTE HISTORIQUE XVIII me : un siècle marqué par les difficultés économiques et la philosophie des Lumières qui s’achève par la révolution française · Crise économique (guerre, famine, banqueroute de Law) · Affaiblissement de l’autorité de l’état, montée en puissance de la bourgeoisie, contestation des privilèges de la noblesse, importance de l’argent (les discriminations sociales et et les clivages de la société deviennent de plus en plus insupportables

va s’épanouir dans la 2eme moitié du XVIès. Elle se construit à partir d’un canevas mais repose sur l’improvisation. Elle comporte des éléments de jeu très farcesques : acrobaties , mimiques , expressions corporelles , bons mots appelés lazzi , dialogues stéréotypés, conflits de génération , amourettes , malentendus , cocuages etc...Des personnages types sont créés : Pantalon ( vieillard riche et avare) , Il Dottore ( pédant ridicule vêtu de noir) , Flavio , Léandro , Lelio ( jeunes amoureux)

dynamisme du jeu scénique, la licence, la parodie et la satire. Marques textuelles dans le nom des personnages, confondus avec les "acteurs", et dans le jeu des domestiques. A la fois tradition moliéresque (la servante), mais présence, également, de lazzi, dans le jeu d'Arlequin : parodie du langage des maîtres, de leurs attitudes (pratiquer le baisemain, se mettre à genoux, etc.). Le jeu d'Arlequin n'est pas marqué par les grossièretés, comme d'autres comédies de Marivaux, mais par des balourdises