Le Heros Racinien

néanmoins à l'élaboration du code dramatique, est son goût de la liberté, de l'expérimentation, des recherches audacieuses et originales. En revanche, le second XVIIème siècle vit le triomphe incontesté de la doctrine, et l'une des clés du théâtre racinien est sa stricte observance, sa parfaite assimilation ou plutôt son utilisation géniale de la dramaturgie classique. 4. La règle des trois unités • L'unité de temps « L'imitation d'une action » ne pouvait être complète que si le temps de l'action

instruit les spectateurs sur les éléments nécessaires à la compréhension de la situation initiale mais doit aussi piquer la curiosité. * Le nœud de l’action : consiste à « imbriquer de façon non arbitraire les obstacles qui s’opposent aux désirs des héros », occupe les actes centraux de la pièce. L’obstacle peut être extérieur ou intérieur au personnage. * Les péripéties : coups de théâtre, modifient l’action. * Le dénouement : est généralement heureux pour la comédie. Il est malheureux, souvent

en écoutant Madeleine Béjart), l’autre devant Louis XIV (Molière renonce définitivement à la tragédie qu’il est incapable de jouer). L’étude des décors, des costumes, des attitudes des acteurs permet de donner une première idée de l’espace et du héros tragique ainsi que de leur évolution dans l’histoire de la représentation : les références à l’Antiquité laissent peu à peu place à une conception moderne où le décor devient la métaphore d’un univers tragique imaginaire. Le jeu exacerbé des grands

pièce il refusera même de lui parler. Quand son père l’accuse il se défend dignement mais ne dénonce pas la coupable car elle est la femme de son père. Son obéissance et sa noblesse d’âme ne lui évitent pas un destin affreux. Il demeure l’exemple du héros calomnié, faisant trop confiance aux divinités car il pensait que les dieux ne permettraient pas la mort d’un innocent. [...] [...] Mais au retour de Thésée, Phèdre est épouvantée à l’idée que son mari puisse découvrir la vérité. Elle s’est arrangée

l'histoire éponyme de Britannicus. Bien que la pièce porte son nom, le vrai sujet est plutôt celui de la tragédie du pouvoir, incarné par Néron et sa mère. Britannicus n'est que la victime de cette lutte politique acharnée. Mais il incarne bien le héros racinien, pathétique et victime du mal. La Machine Infernale de Jean Cocteau : ACTE I : Deux soldats montent la garde sur le mur de ronde quand arrivent la reine Jocaste et son fidèle Tisérias. La reine ne gravit pas les marches du mur de ronde

enjeux issus d’un XVIIe siècle, éléments incontournables dans l’étude du roman. Il est clair que le roman d’analyse psychologique semble voué à suivre le mode de la fatalité comme beaucoup de romans dont la passion, quelle qu’elle soit, enivre le héros, en prenant l’exemple de Julien Sorel dont Stendhal déroule devant les yeux de son lecteur du Rouge et le Noir, le cursus infernal de la soif de pouvoir et d’ambition ; ou celui d’Anatole France à travers Les Dieux ont soif, et bien d’autres… La princesse

suscitée invite enfin à faire des liens avec les arts et l’analyse de l’image. • en première, par ailleurs, le contexte mythologique de l’intrigue permet d’approfondir l’analyse intertextuelle et de mettre au jour la spécificité de l’écriture racinienne. Surtout, la forme de la tragédie est une introduction à la littérature et au théâtre de l’Âge classique, c’est-à-dire au « contexte littéraire, historique et culturel » dont Phèdre est le reflet au point de paraître l’incarner. Enfin, cette

divinité et l'époque antique où l'action se déroulait. Les dramaturges, comme Racine, se focalisait sur leur dialogue. Ses indications sont d'ailleurs très succintes : Il est réduit au traditionnel "palais à volonté", ici la fameuses tente ( skénè ) des héros homériques. Toutefois, Racine accepta pour la représentation à Versailles une pompeuse décoration orientale à l'air libre qui, en réalité, ne changeait en rien la compréhension de l'oeuvre. D'autre part, les objets, utilisés ou non par les comédiens

aux gestes qui doivent “dominer l’écriture” : “dans les constructions romanesques futures, gestes et objets seront là avant d’être quelque chose”. De même, les personnages pourront s’enrichir de “multiples interprétations”, alors qu’au contraire le héros traditionnel est “rejeté dans un ailleurs”. L’art romanesque traditionnel avait simplifié le monde “en lui assignant un sens” : le roman contemporain doit se démarquer de cette conception de l’écriture. Le changement s’opère car “les vieux mythes

définis par eux, puisqu’il est à la fois efficace, nécessaire et complet, autant de caractéristiques qu’ils appelaient de leurs vœux. De plus, il comporte une donnée qui n’est certes pas obligatoire, mais assez courante, voire recommandée, la mort du héros, en l’occurrence de l’héroïne.   A. Un dénouement nécessaire, complet et rapide   Dire que le dénouement doit être nécessaire signifie qu’il faut que le hasard en soit absent car il doit découler logiquement des données de la pièce. Ici, c’est