Le Mal Chez Paul Ricoeur

aisance et sans obstacle. Une fois la machine réglée, les paramètres vitaux notés, vient le temps délicat du branchement et donc le moment de la ponction de la fistule artério-veineuse du patient. A ce moment là, Mr. R. change de fasciés, me regarde mal à l’aise et me dit «  ne m’en voulez pas, mais je ne veux pas que ce soit vous qui me piquiez, je préfère que ce soit l'infirmière». Quelque peu interloquée car c'est la première fois qu'un patient refuse mes soins, je lui demande pourquoi ? Ce à quoi

B/ La théorie du contrat social chez Rousseau Un siècle plus tard, la philosophie des Lumières cherchera à renouveler la perspective contractualiste en se demandant comment un pacte social créateur de la souveraineté politique peut-il ne pas être un pacte de soumission. Le problème fut notamment posé par Rousseau, dans Du Contrat Social (1762), puisqu’il s’y demande comment il est possible de concilier notre liberté avec l’obéissance aux lois. Est-il possible de donner naissance au pouvoir d’un

mémoire : une matière qu'il suffit de mémoriser pour la maîtriser. Le mot mémoire est ici entendu dans un sens plus large et plus riche que celui de fonction cérébrale par laquelle s'opère l'acquisition, la conservation et le retour d'une connaissance chez un individu. Elle est un patrimoine mental, un ensemble de souvenirs qui nourrissent les représentations, assurent la cohésion des individus dans un groupe ou dans une société et peuvent inspirer leurs actions présentes. L'usage du mot avec ce sens

place puisqu'ils ont le pouvoir de vie ou de mort sur Cécile. L'accès à l'autre: Le second médecin, tient une posture d'observation descriptive. Alors, il manque de dimensions subjectives (le récit de Cécile quant à son ressenti sur la maladie). Paul Ricoeur souligne "le propre du corps propre, à savoir sa singularité irréductible: l'existence humaine ne se laisse pas décliner au neutre, pas plus qu'elle ne peut être pensée en troisième personne". L'appartenance indépassable du corps à une histoire

l’injustice, Cottard et la trahison, Grand et la petitesse immense du quotidien vécu dans la fidélité à soi (le seul héros du livre), Paneloux et la question du mal, du malheur et du péché… Chaque personnage semble donc thématiser discrètement une dimension de la morale (entendue comme art de vivre) mise à l’épreuve face à « la peste », mal complexe dont le roman essaie de cerner les contours, et dont Camus donne lui-même une clé : le nazisme, dont il a vu les effets dans Paris occupé et dont il

et sans obstacle. Une fois la machine réglée, les paramètres vitaux notés, vient le temps délicat du branchement et donc le moment de la ponction de la fistule artério-veineuse du patient. A ce moment là, le patient change de fasciés, me regarde mal à l’aise et me dit «  ne m’en voulez pas, mais je ne veux pas que ce soit vous qui me piquiez, je veux que ce soit Jacques (le prénom étant modifié pour la confidentialité) ». Jacques se trouvant juste à coté de moi. Je laisse donc finir Mr C. de parler

conférence de François Dosse donnée à la Sorbonne le 22 avril 2003 intitulée « Paul Ricœur, Michel de Certeau et l’Histoire : entre le dire et le faire ». Vous trouverez cette conférence http://elec.enc.sorbonne.fr/conferences/dosse sur le site Rappel : Paul Ricœur est un philosophe qui interroge la pratique historienne, Michel de Certeau est un historien qui analyse sa pratique et son « métier d’historien ». Paul Ricœur intervient donc très tôt sur le chantier de l'historien pour montrer à quel

décrit, dans Les Bucoliques, les verts pâturages d’Arcadie comme un lieu de calme et de sérénité, sans violence aucune. La nature semblerait apaiser les passions humaines. Mais est-ce pour autant que la beauté – qu’elle soit artistique chez Picasso ou naturelle chez Virgile – peut quelque chose contre la violence ? Il s’agit assurément de deux registres différents. D’un côté la beauté est un idéal esthétique, un jugement sur un aspect du monde. C’est le lieu de l’apparence, du paraître extérieur

interprétations 8 placent sans doute leur auteur, Paul Ricœur, au premier rang de ceux dont l'autorité peut être évoquée dès lors qu'un arbitrage s'impose. Le rare mérite du philosophe est en effet de coiffer ce qu'il appelle l'exégèse d'un texte c'est-à-dire le travail de l'interprétation — par une réflexion sur ce qui instaure le sens lui-même : la fonction symbolique. Ce n'est donc pas pour sa compétence particulière en ce qui toucherait Baudelaire, que P. Ricœur est ici invoqué ; c'est en raison de

invite plutôt à montrer que le temps est subjectif à l’être humain et qu’il n’est rien en soi hors de l’homme et de sa perception des choses. Il semble donc qu’à première vue, nous sommes ce que le temps a fait de nous, que ce soit en bien ou en mal. Il nous conditionne nous, notre présent et notre avenir. En effet, nous sommes soumis à des forces ou des déterminations sur lesquelles on ne peut exercer de contrôle. Au lieu d’être le principe ou l’origine (de la connaissance ou du sens), le