Manichéisme

des millions de mains ». L'hyperbole vient ainsi renforcer la puissance de ces vents qui se livrent à toutes les combinaisons possibles avec les autres éléments. Mais Victor Hugo a surtout le génie des contrastes. Il pense le monde en termes de manichéisme : une lutte épique oppose les vents du large au reste de l'univers. À cet effet, il multiplie les antithèses, même les plus banales : «jour et nuit », « au tropique comme au pôle ». Il en crée pour peindre la puissance des vents : « mugissent, rient

Gervaise, tout est vu, raconté, ressenti par elle. Tout tourne autour d'elle, tous les personnages ont un rapport avec elle, jouent un rôle dans son histoire. En gros classés en 2 catégories : les bons et les méchants, les adjuvants et les opposants (manichéisme moral et psychologique roman populaire XIXe). A l'exception peut être de Lalie et Goujet, trop idyllique même aux yeux de l'auteur, les personnages sont convaincants, ont une certaine profondeur, évoluent. Ce qui s'oppose entre eux : milieu

à mort d’un homme incompris. Notre vision de Meursault change car nous connaissons le pourquoi de son acte et nous voyons les efforts qu’il fait pour se montrer amical avec ceux qu’il considère comme ses amis. Ce procès est caractérisé par le manichéisme. En effet, la société nous apparaît comme mauvaise pour le verdict rendu et l’incompréhension de Meursault qui lui nous apparaît comme bon.

Évelyne Pieiller14, Les Mystères de Paris, roman-feuilleton à succès paru en 1842-1843, avec ses descriptions des bas-fonds parisiens, ouvre la voie à l'œuvre de Victor Hugo. Eugène Sue est en effet un des premiers à regarder les miséreux sans manichéisme et à s'adresser au peuple. Victor Hugo lui rend d'ailleurs hommage dans son roman15 et poursuit sur la même route, s'attaquant à l'injustice sociale14. Les relations entre Victor Hugo et l'univers du roman-feuilleton sont plus conflictuelles. Il

ce qui explique la création des ordres mendiants. Certains vont alors tomber dans l’hérésie. C. Au risque de te tomber dans l’hérésie Ils veulent une spiritualité + haute, une vie + proche de l’Eglise. Hérésies dualistes, héritières du manichéisme. On prie dieu et le diable car on le craint. Les Cathares arrivent au 12ème siècle, et voient le monde comme une lutte bien/mal. Vivent comme des moines, portent des bures. Les paysans ne font pas la différence, c’est comme ça qu’ils arrivent à

mœurs, le délitement du lien social dans certaines sociétés, l’exacerbation communautaire, enfin la transformation des micro-contextes que sont la famille et l’école. Quelquefois métaphoriques, les analyses ne sont pas non plus toujours exemptes de manichéisme ou de contradictions quant aux effets possibles de ces évolutions sur la construction psychologique des jeunes : à titre d’exemples nous pensons ici aux interprétations diamétralement inverses que relève de Singly (2004) dans les discours tenus

rapproche le comédien de la salle. Le projet de sagesse conçu par le héros est construit autour de trois souhaits, ce qui n'est pas sans rappeler les vœux qui sont formulés au début d'un conte de fées au XVIIème siècle (chez Perrault par exemple). Le manichéisme propre au mythe et aux contes traditionnels caractérise les propos de Memnon ; ce qui relève du désir et de la tentation est valorisé par l'hyperbole et des expressions sans nuance : « beauté parfaite », « beaux yeux », « gorge ronde », « belle

en montrant ses faiblesses ou le comprendre, l’excuser car il nous renvoie à notre propre vie, à nos sentiments personnels. Le personnage d’une œuvre est comme nous, lecteur et spectateur, rempli de certitudes et de questionnements moraux. Le manichéisme ne peut s’appliquer car il est question d’un Humain avec ses failles et ses réussites. Le lecteur est comme son personnage de roman : ni blanc ni noir, ni gentil ni mauvais. C’est un être vivant à part entière. Le héros peut être négatif mais jamais

car il est plus question de dessiner l’image d’un type plutôt qu’un véritable individu, on ne sait d’ailleurs que très peu de chose sur le père, pas de passé, pas de famille etc. 3. Une interprétation de la peste moralisatrice * Un manichéisme religieux : le bien opposé au mal, porté par figures d’opposition, nombreuses antithèses « les orgueilleux et les aveugles » l. 21, l 28 antithèse « justes / méchants », l. 30 « appelés / élus », lumière / ténèbres l. 36. * Une accusation :

déclarer forfait face à tous les conflits qui empoisonnent l’existence. Avec prudence et discernement, chacun doit faire effort pour connaître les causes premières de ce malaise de civilisation dans lequel nous essayons de survivre, composant avec le manichéisme humain. La première leçon de l’écrivain biblique est la relativisation de son propre jugement et, mieux encore, de s’abstenir de tout jugement. Chacun, en ce cas, doit commencer par être prudent et faire preuve d’objectivité car personne ne possède