Marceline Desbordes-Valmore

des premiers colons espagnols dans l’île. La vie de cette reine indo-haïtienne animée d’un “esprit à la fois dilettante et enthousiaste, débordant de rêve et de poésie”, a été retracée par plusieurs écrivains de génération différente dont Émile Marcelin et Jean Métellus. “La jolie songeuse, poétesse et souveraine, (...), imprime un léger balancement à son hamac, originale invention de l’indolence indienne... Sa gracieuse attitude de nonchalance et de rêverie rompue, des jeunes filles, formant

la fièvre typhoïde, plongeant Verlaine dans un désespoir plus profond encore. En 1884, il publie Les Poètes maudits, plaquette qui lui vaudra une certaine notoriété et dans laquelle il s’intègre - à côté de Corbière, Rimbaud, Mallarmé, Marceline Desbordes-Valmore et Villiers de L’Isle-Adam - sous le pseudonyme de «Pauvre Lelian» qui forme l’anagramme de son nom. La même année paraît le recueil Jadis et Naguère dont les poèmes, d’inégale qualité, furent pour certains composés bien avant cette date

Tristan Corbière : portrait d'un indapté L’appellation « poète maudit » vient de Verlaine qui publie le livre Les Poètes maudits (1884). En 1888, il publie une deuxième édition. Il y rajoute aux côtés de Corbière, Rimbaud et Mallarmé ; Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de l'Isle Adam et Pauvre Lélian (anagramme de Paul Verlaine). Verlaine est donc le créateur de cette étiquette. Dans son Avant-Propos, il écrit que les poètes maudits sont des poètes « absolus dans l'imagination et absolus dans

Tant que cette eau coulera doucement Vers ce ruisseau qui borde la prairie, Je t'aimerai, me répétait Sylvie ; L'eau coule encore, elle a changé pourtant ! Plaisir d'amour ne dure qu'un moment, Chagrin d'amour dure toute la vie. Marceline Desbordes-Valmore Qu'en avez-vous fait? Vous aviez mon c?ur Moi, j'avais le vôtre : Un c?ur pour un c?ur, Bonheur pour bonheur ! Le vôtre est rendu, Je n'en ai plus d'autre ; Le vôtre est rendu, Le mien est perdu ! La feuille et la fleur

avec ivresse Et se livrait sans honte et sans combats. Elle a perdu son idole chérie : Bonheur si doux a duré moins qu'un jour ! Elle n'est plus au printemps de sa vie, Elle est encore à son premier amour. Le premier amour, de Marceline Desbordes-Valmore, 1830 Celle qui m'a tant pourmené A eu pitié de ma langueur : Dedans son jardin m'a mené, Où tous arbres sont en vigueur. Adoncques ne usa de rigueur : Si je la baise, elle m'accole ; Puis m'a donné son noble cœur, Dont il m'est

qu'à votre âme il dévoile.  Ici, c'est un flambeau ; là-haut, c'est une étoile. Mars 1840. Photo de Lewis Hine « Je vous fis trois pour former une digue Contre les flots qui vont vous assaillir » Marceline Desbordes-Valmore - née à Douai le 20 juin 1786 et morte à Paris le 23 juillet 1859, est une poétesse française. Recueil : Bouquets et prières (1843). Aux trois aimés De vous gronder je n'ai plus le courage,  Enfants ! ma voix s'enferme trop souvent

encens ranci sur tes autels d’or faux ; Sème de fleurs les bords béants du précipice ; Allons, mon pauvre cœur, allons, mon vieux complice. Ce procédé du bouclage de la strophe par un vers répété n’est pas une innovation de Baudelaire : Marceline Desbordes-Valmore l’a pratiqué dans les romances « Le Bouquet », « La Reconnaissance », « Que je te plains » 8, parues dans les années 1820, et Leconte de Lisle, influencé par le poète populaire écossais, Burns, s’y est essayé dès les Poèmes antiques 9, parus

beaudelaire commentaire http://www.lemonde.fr/revision-du-bac/annales-bac/francais-premiere/corpus-desbordes-valmore-baudelaire-verlaine-appolinaire_1-frde45.html Les quatre poèmes opposent tous un intérieur clos à un espace extérieur ouvert. Baudelaire l'espace limité de leur chambre mais évoquent un espace extérieur illimité. Dans son poème « Rêve parisien », Baudelaire fait indirectement référence à sa chambre, en parlant de son « sommeil » au vers 5 ; mais le rêve fait durant la nuit l'a

et fontaines, N'ont point d'appâts qui ne soient languissants, Et leurs plaisirs sont moins doux que ses peines. Des jeunes coeurs c'est le suprême bien Aimez, aimez ; tout le reste n'est rien. Idem Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) Amour, divin rôdeur Amour, divin rôdeur, glissant entre les âmes, Sans te voir de mes yeux, je reconnais tes flammes. Inquiets des lueurs qui brûlent dans les airs, Tous les regards errants

son aile, Et l’Aurore passa triste, sans la revoir ! Pure comme une fleur, de sa fragile vie Elle n’a respiré que les plus beaux printemps. On la pleure, on lui porte envie : Elle aurait vu l’hiver ; c’est vivre trop de temps ! Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) El Desdichado Je suis le ténébreux, — le veuf, —­ l'inconsolé, Le prince d'Aquitaine à la tour abolie : Ma seule étoile est morte, — et mon luth constellé Porte le soleil noir de la Mélancolie. Dans la nuit du tombeau