Mircea Eliade

complémentaires. Ce qui est très différent. Or, traditionnellement, ce qui unit, est appelé le Sacré. Dans les termes de Mircéa Eliade : « Le sacré n'implique pas la croyance en Dieu, en des dieux ou des esprits. C'est ... l'expérience d'une réalité et la source de la conscience d'exister dans le monde ». Et Basarab Nicolescu est très net sur ce point, dans le prolongement de Mircéa Eliade, il dit aussi que le sacré n’est pas le religieux au sens ordinaire (la ruse qui consiste à enfermer le sacré dans

du mythe antique. De nos jours, le mythe sera inscrit dans une filiation littéraire contemporaine en rendant le passé de Phèdre présent. Dans une perception cyclique de l’Histoire — typique du mythe, dira-t-on — que met en relief Mircea Eliade, une sorte d’équilibre s’établit par le biais de la conjonction entre plusieurs phases de destruction suivies de construction. Si on observe de près le mythe de Phèdre et ses manifestations, on se rend compte que ce sont là les mouvements typiques

Royal Institute of Philosophy, Vol. 38, no. 146, oct. 1963, p. 293-314. 1974. HIRSCH, E. R. « The Golden Rule » dans Jewish Encyclopedia, New York / London, 1974, Vol. 6, p. 21-22. 1987. GREEN, Ronald M. Art. « Morality and Religion », dans Mircea ELIADE (ed.), The Encyclopedia of Religion, Vol. 10, 1987, surtout p.100. 1993. Art. « Règle d’or », dans Otfried HÖFFE, Petit Dictionnaire d’Éthique sous la direction de Otfried Höffe, édition française adaptée et augmentée par Lukas K. Sosoe, Fribourg

mauvaises choses." 32 La virtuosité descriptive ne doit pas masquer l'essentiel. On reconnaît en effet dans cette catastrophe en miniature un scénario capital de la mythologie universelle, le couple eschatologie et cosmogonie. Comme l'a montré Mircea Eliade, les sociétés "primitives" et, à leur suite, mutatis mutandis, les sociétés modernes, cultivent la croyance selon laquelle le monde a besoin d'être périodiquement régénéré, ce qui implique qu'il y ait fin du monde, suivie d'une nouvelle naissance

moments forts de résistance de l’imaginaire : l’art byzantin et ses images saintes, la période gothique, le romantisme, le symbolisme, le surréalisme… Par ailleurs, depuis le xxe siècle, la psychanalyse freudienne, la psychosociologie religieuse (Mircea Eliade), la psychologie (école jungienne), le néokantisme (Ernst Cassirer, Martin Heidegger), la phénoménologie (Edmund Husserl), l’herméneutique, ou encore certains récents travaux de philosophie et de sciences cognitives revalorisent les représentations

sophistiquées de société. On prendra pour exemple les peuples autochtones d’Océanie, des Amériques et d’Afrique et on se réfèrera aux nombreux études et ouvrages d’ethnologues et anthropologues qui ont marqué le vingtième siècle comme Emile Durkheim, Mircéa Eliade, John G. Frazer, Claude Lévi-Strauss, Lévy-Bruhl, G. B. Tylor (pour ne citer que les plus importants et dont les écrits informent cette étude). DEFINITION DU SUJET ET ELABORATION DE LA PROBLEMATIQUE « Le Land Art en regard des sociétés

nous avons considérés. Mais, dans l’Odyssée et Le Bibliographie Félix Buffière, Les Mythes d’Homère et la pensée grecque, Les Belles Lettres, l956. E.R. Dodds, Les Grecs et l’irrationnel, Aubier-Montaigne, l965. Presses Pocket, l990. Mircea Éliade et Ioan P. Couliano, Dictionnaire des religions, Gabriel Germain, Genèse de l’« Odyssée », P.U.F., l954. l’Université Lille-III, 2OOl. Graphè, n° lO : Prologue de Jean. Centre de Reherches de M. Grant et J. Hazel, Dictionnaire de la mythologie

religare (relier) et la deuxième serait de lier, de rattacher : relier les hommes entre eux et les relier à Dieu. Aucune culture ne fait économie de la religion. Elles ont toutes un substrat religieux. Bien sûr, elle peut prendre différents visages. Mircéa Éliade publie au XX° une magistrale Histoire des religions. Toutes les cultures connaissent une religion. La première forme religieuse apparue était le chamanisme. C'est la religion des esprits (chaman : magicien). Elle met en évidence l'individu avec

Virgile : «Axel, après bien des héros légendaires doit affronter le mondesouterrain pour acquérir son statut de héros. Le symbolisme, plus peut-être que dans d'autresromans, domine de loin les références pédagogiques.» L’historien des religions Mircea Eliade nota deson côté, dans ‘’Fragments d'un journal’’ : «Je lis Ie ‘’Voyage au centre de la Terre’’ de Jules Verne,et je suis fasciné par la hardiesse des symboles, la précision et la richesse des images. L’aventureest proprement initiatique et, comme

48 Ce que Mauss veut dire dans ce langage poétique est que le mormonisme, en tant que religion mondiale, ne doit pas seulement s’attendre à ce que les peuples s’adaptent à elle ; elle doit donc 47 « Espace » est utilisé ici, à la suite de Mircea Eliade (Le sacré et le profane), avec un sens allant au-delà de la dimension géographique ou matérielle. 48 Armand L. Mauss, The Angel and the Beehive : The Mormon Struggle with Assimilation, Urbana, University of Illinois Press, 1994, p. 204. Des