Phedre Patrice Chéreau

accorde la prééminence à la représentation, au jeu sur le texte, on a donc pu voir que la pratique théâtrale aujourd’hui garde à cet art sa prééminence, privilégiant les comédiens et les metteurs en scène aux auteurs. On va désormais voir Phèdre de Patrice Chéreau, Par Dominique Blanc ! Néanmoins, le théâtre est considéré comme un genre littéraire, étudié comme tel en classe et il est indéniable que la lecture des textes constitue aussi un aspect de la découverte du genre. II – Comment concevoir

davantage destinées à être lues qu’à être jouées. Dans les tragédies classiques du XVIIe siècle, le texte revêt une importance primordiale ; les didascalies sont quasiment absentes et la règle des trois unités restreint considérablement le rôle du décor. Phèdre de Racine peut aussi bien être lue que vue : le plaisir, bien que de nature différente, demeure. - Certaines pièces, réputées injouables, sont uniquement réservées à la lecture, à l’exemple de Cromwell de Victor Hugo. En raison de la multiplicité

première vu obscurs au spectateur. Il doit également contribuer à communiquer aux spectateurs les émotions des différents personnages. En s'appuyant sur la sobriété des décors qui donne un aspect encore plus tragique à une pièce. Patrice Chéreau va même dans la représentation de Phèdre de Racine jusqu'à faire asseoir des spectateurs à côté d'acteurs, cette proximité va donner l'impression que le poids de la destiné est universel et que la tragédie pourrait les frapper. Le rôle du metteur en scène serait

Ensuite, le théâtre est un divertissement de par son aspect théâtral non négligeable. Effectivement, les décors et le jeu de scène apportent de la fantaisie à une pièce, variant d'une représentation à une autre. Pour Phèdre, une tragédie racinienne, la mise en scène de Patrice Chéreau se révèle intime avec le spectateur grâce à certains procédés: le déplacement des personnages, le décor, la diction… Au contraire, la mise en scène de Vitez est distante et ce par la reprise du classicisme dans le choix

scène choisit aussi les comédiens, dirige leur jeu pour qu'ils incarnent au mieux sa vision des personnages. Par exemple Patrice Chéreau a élu Dominique Blanc pour incarner sa Phèdre passionnée, incandescente et très charnelle : elle apparaît, dévastée, silhouette frêle, corps affaibli, torturé, alors que Bernard Belin a choisi Sonia El Houmani, en 2013, pour incarner une Phèdre méditerranéenne, et incandescente. Le metteur en scène va plus loin en donnant son propre sens à la pièce, aux personnages

plénitude. Tel est le cas par exemple de la tragédie classique Phèdre, de Racine, publiée en 1677, écrite en alexandrins et où on fait face à des citations en vigueur jusqu’aujourd’hui, telles que « Si je la haïssais, je ne la fuirais pas », prononcée par Hippolyte à la scène d’exposition de l’œuvre, ou bien « Quand tu sauras mon crime et le sort qui m’accable, /Je n’en mourrai pas moins, j’en mourrai plus coupable. », dite par Phèdre avant de confesser qu’elle est amoureuse d’Hippolyte, au premier

Géronte. Inversement dans la tragédie, les personnages sont grandis  : ils représentent non l'homme tel qu'il est, mais tel qu'il devrait être. On rencontre ainsi des personnages exceptionnels dans le mal (Médée qui tue ses propres enfants), la passion (Phèdre amoureuse de son beau-fils Hippolyte et qui se suicide), ou le bien (Polyeucte, dans la pièce éponyme de Corneille, est un martyr chrétien qui refuse de renoncer à sa foi). Le théâtre contemporain pousse parfois très loin ce refus du réalisme : Jean-Luc

des barriques de poudre... » En 1832 les arches de liaison sur les rues latérales sont démolies. Les deux bâtiments latéraux sont vendus et n'appartiennent plus au théâtre. Sarah Bernhardt avait fait ses débuts à l'Odéon dans le rôle d'Aricie du Phèdre de Racine donné pour la fête de l'Empereur le 15 août 1866. Mais c'est en 1869, dans un petit acte de François Coppée, Le Passant, qu'elle entre, sous le costume du « chanteur florentin », dans sa glorieuse carrière. En 1870, pendant le siège de Paris

Lecture analytique n°16 RACINE, Phèdre, 1677, acte II, scène 5. !!! La flèche  introduit des remarques portant sur la représentation (perspective importante puisque le texte théâtral est un texte à représenter et que votre objet d'étude insiste sur ce point : « Le théâtre, texte et représentation) Quelques éléments pour une introduction : Présentation de l'auteur et de l'oeuvre : Racine, célèbre dramaturge de la fin du XVIIe siècle. Auteur de Phèdre, tragédie en alexandrins, créée (c'est-à-dire

forme de fatalité, le personnage tragique apparaît toujours comme la victime de forces qui le dépassent et face auxquelles il ne peut lutter. Ex : La toute puissance de la fatalité : — divine : Phèdre, Oedipe –roi, Iphigénie — politique : Iphigénie, Bérénice — amoureuse (fatalité intérieure) : Phèdre, Andromaque, Médée ⇒ La tragédie est bien « une machine infernale »(Cocteau) qui broie les héros. Le « piège à rats » dans la tragédie prend deux formes privilégiées : le dilemme et l’ironie