Spécisme

considérable du récit, dont l’étude systématique se révélerait fastidieuse et souvent sans intérêt pour les sujets qui nous occupent. Nous avons opté pour une analyse partielle du conte, basée sur les passages les plus significatifs en matière de spécisme et de sexisme.  Plusieurs personnages, masculins et féminins se conduisent d’une manière violente: la mère et les deux sœurs de Finette, l’ogre et sa femme. Quant à Finette, elle symbolise la douceur et l’humilité, et l’auteur ne manque pas une

Comment comparer les conséquences ?​  Comparaison interpersonnelles, comment  peut­on comparer la souffrance de l’un et la souffrance de l’autre ?  Unité de mesure ? Qu’est­ce qu’on mesure ?        Bentham :​  il faut prendre en compte la souffrance des animaux.  Spécisme :​  ne pas prendre en compte la souffrance animale. Comme le racisme mais pour  les chiens, discriminés selon l’espèce, comme ils ne sont pas de notre espèce, ils ne  comptent en rien.     D’après ce que nous venons de voir, nous avons l’obligation de donner de l’argent à des 

de réalité objective de l’espace, car la perception de l’espace est subjective. Le monde dit objectif est la représentation du monde humain posé comme objectif. Il y a un anthropocentrisme, c'est notre vision anthropocentrée qui va nous amener au spécisme (on accorde une valeur particulière à l’espèce humaine). L’espace dans une perspective non anthropocentrée doit nous amener à la notion de monde ambiant, les mondes ambiants sont des productions des différentes espèces, des différents sujets (des

humaines, trop humaines, comme des violences faites à l’unité originelle de la Nature ? Y a-t-il lieu de s’en remettre aux « philosophies des droits des animaux » qui, encouragées par les résultats de la recherche scientifique, accusent l’homme de « spécisme » et prônent l’élargissement des droits de l’homme à certains grands singes dont le degré de développement intellectuel est égal ou supérieur à celui d’êtres humains 28 29 30 31 Le Gai Savoir, § 109. Ibid. Ibid. Ethique, III, préface. L’animal

éloquence pour le décentrement du moi. Ne serait-ce que dans la fameuse note 10 de son Discours sur l’origine de l’inégalité, qui se situe résolument aux antipodes de cette forme particulière de l’égocentrisme qu’est l’ethnocentrisme, voire le spécisme. Toute cette note est un vibrant appel à la découverte, par les hommes d’Occident, des hommes du monde entier. Ce n’est pas pour rien que Lévi-Strauss a pu saluer en Rousseau le père de l’ethnologie30.

cit., p. 6. Après avoir rappelé l'analogie avec le sexisme et le racisme, Singer définit le spécisme : « Speciesism [...] is a prejudice or attitude of bias in favoir of the interests of member's of one's own species and against those of members of other species » ; Gary Francione, Op. cit., p. 36, le définit ainsi : « L'utilisation de l'espèce pour justifier le statut de biens des animaux est du spécisme, tout comme l'utilisation de la couleur de peau ou du genre pour justifier le statut de biens

tantôt proie, voire produit de consommation, parfois compagnon, complice, source d’émerveillement, l’animal est aujourd’hui largement convoité, mais pour diverses raisons. Cette différenciation entre animaux et humains est illustrée par le terme « spécisme » créé R.Ryder en 1970 et se définissant comme étant « la discrimination fondée sur le critère de l’espèce […] conduisant à accorder moins d’importance aux intérêts des animaux non humains par rapport à ceux des humains ». Bien que cette notion n’ait

d'abandonner une créature sensible au même sort ». On voit dans cet énoncé poindre l’idée que faire une distinction juridique et morale entre les espèces s’assimile à une sorte de racisme. C’est ce que les utilitaristes modernes appellent le « spécisme », qu’ils combattent, comme on se doit de combattre le racisme ! Un des représentants de cet utilitarisme moderne auquel nous allons maintenant nous intéresser est Peter Singer, actuellement professeur de bioéthique à l’université de Princeton

ses théories sont basées sur l’idée de l’existence d’un « lot initial » d’espèces, puis selon le terme de Buffon, de leur « dégénération » (le cheval donnant par exemple l’âne ; ce processus étant réversible en plusieurs générations sous 5 Le spécisme étant défini comme une forme de discrimination concernant l'espèce, mise en parallèle avec toutes les formes de domination d'un groupe sur un autre comme le racisme (discrimination concernant la race) ou le sexisme (discrimination concernant le

celle des animaux. A titre de repoussoir, on évoque souvent l’animalité chez l’homme : l’animalité n’est pas alors un concept biologique mais moral, que l’opinion associe à la « bestialité » : or, une bête n’est jamais « bestiale ». Avant même l’anti-spécisme de Peter Singer, défenseur des intérêts des animaux dans La Libération animale (1993) contre l’idée judéo-chrétienne de la domination de la nature par l’homme, Darwin avait montré la parenté des espèces. Les neurosciences et la génétique contemporaines