Spinoza Les Exigences

premier moyen de s'affranchir de cette illusion est l'art, ce frère aîné de la philosophie. Par l'art, le génie contemple les Idées éternelles et sait les exprimer, et par la contemplation il échappe aux dures nécessités de la vie. Comme le disait Spinoza, il voit alors toute chose «sous l'espèce de l'éternité». Mais il n'est que peu de génies. Pour l'homme ordinaire, le moyen de salut le plus à sa portée est la morale. L'existence n'est qu'une souffrance, puisque l'homme ne peut guider sa destinée

Freud appelle "le principe de plaisir" : il ne cherche qu'à satisfaire ses propres désirs, en se pliant à ses pulsions et en croyant à sa toute puissance. Là encore, il n'y a pas de vraie liberté car c'est être esclave de soi-même. Comme le sugère Spinoza, celui qui "est captif de son propre plaisir au point de ne plus rien voir ni faire qui lui soit vraiment utile est soumis au pire des esclavages.". En effet, l'inconscience est le pire des esclavages au sens où l'on dépend en fait de soi-même sans

on ne manque pas. Cela signifie que que le propre du désir est d'aller au-delà du naturel et du nécessaire. Mais alors, le sentiment de manque est-il vraiment une illusion? N'est-il pas en fait produit par le désir lui-même? Pour Spinoza, le désir ne peut pas se restreindre aux besoins. Il va toujours au-delà car il exprime une force vitale créatrice d'objets de désir Le désir ne désigne pas d'abord ce que l'on n'a pas ni ce dont on manque. Il désigne ce que l'on possède toujours

préformée, a priori et constituant le fond de notre pensée. De ce point de vue, l'esprit humain est mis en rapport de manière particulière avec le divin ; en effet, dans certaines doctrines, la raison humaine peut se fondre en Dieu (Malebranche, Spinoza, etc). Ainsi l'homme ne pense-t-il pas, mais est pensé en Dieu par l'intermédiaire de sa raison. C'est cette thèse extrême du rationalisme que Thomas d'Aquin avait combattue, lorsqu'il s'opposait sur ce point à Siger de Brabant. A l'opposé, l'empirisme

place. II. Critique des philosophes des lumières : Vers la fin de l’ancien régimes il y a deux nouvelle tendance intellectuel : le rationalisme et le libéralisme. Le rationalisme se développe a partir du 17eme siècle avec Descartes Hobbes et Spinoza. Le rationalisme critique toutes les institution de l’ancien régime et en premier lieu la tradition et l’autorité. Il n’était pas opposé a un pouvoir royale et a l’absolutisme mais au 18eme siècle la philosophie rationaliste va évoluer et va s’opposer

2 Revalorisation relative du désir Le désir crée la valeur Cette dévalorisation massive peut être abandonnée si l’on conçoit le désir comme correspondant à l’essence même de l’homme, et dès lors, comme créateur de valeur. « Nous jugeons, écrit Spinoza, qu’une chose est bonne, parce que nous faisons effort vers elle, que nous la voulons et tendons vers elle par appétit ou désir. » On en vient ainsi à penser que la valeur naît de l’activité désirante de l’homme : elle ne dépend plus d’une transcendance

nécessité qui le transcende, qui dépasse ses capacités et qui conditionne sa vie. C’est cette idée que défend Pascal quand il montre, dans les Pensées, que le Dieu en lequel il croît n’est pas d’abord un « Dieu de la providence » qui vient répondre aux exigences humaines. C’est plutôt un « Dieu d’amour et de consolation » qui fait sentir aux hommes leur « misère intérieure » tout en remplissant leur âme de « joie », de « confiance » ou d’ « amour ». Dieu ne dépend pas des hommes, eux dépendent de Lui : c’est

caractéristique d’une illusion, sa marque distinctive c'est précisément qu’elle n’en a pas. En fait, quand nous sommes prisonniers d’une illusion nous n’en savons rien, et elle n’apparaît comme telle qu’après coup, comme dans le cas de l’ivrogne dont parle Spinoza. S’il en est ainsi alors deux aspects au moins de ce qui précède doivent être rejetés : 1) la croyance en la liberté humaine se fonde sur l’idée fausse que l’homme est « un empire dans un empire », qu’il est une exception qui se détache de l’ordre

donc en notre esprit sans trouver tout à fait son origine en lui. Enfin, toutes les fois que cette conformité n'est pas faite, nous sommes dans la fausseté ou l'erreur. TRANSITION : Dans l'extrait qui suit, le philosophe hollandais Baruch Spinoza (1632-1677), nous propose une synthèse limpide de ce qui précède et de son origine aussi bien que de ses conséquences. Texte 4 : La première signification de Vrai et de Faux semble avoir son origine dans les récits ; et l'on a dit vrai un

un cas pratique. * * * * * * * * * * * * * * * Séance 1 : Ethique des affaires I. Ethique, de quoi parle-t-on ? * * C’est un sujet de philosophie repris par Spinoza et Kant dans le cadre du fondement de la morale. L’Ethique sous-entend la notion de bien ou de mal. * Définition de l’Ethique : * ADJ : «  Qui concerne les principes de la morale » * N.F : « partie de la philosophie qui étudie les fondements