LA CONSCIENCE

Du latin « cum scientia » (avec savoir). La conscience peut se caractériser par la présence du monde, des autres, à mon esprit, et aussi de mon esprit à lui-même. Cette double présence (de ce qui m’est extérieur et de ce que je suis moi) est tellement évidente que nous ne la remarquons même pas. Etre conscient se confond avec le fait de vivre (je vis, je suis conscient) et il nous paraît évident que le monde existe et que j’existe dans ce monde. Finalement il n’y a que les états intermédiaires qui nous font nous rendre compte de l’importance de la conscience (le sommeil, le coma) entre l’inconscience quasi-totale et la pleine conscience. Cela nous permet de nous rendre compte de l’importance essentielle de la conscience et son extrême fragilité (d’un moment à l’autre on peut perdre conscience : évanouissement).

I L’EXPERIENCE DE LA CONSCIENCE

La conscience n’est pas une chose, elle n’a pas de qualités objectives définies et définitives. C’est la raison pour laquelle on parle plutôt d’expérience de la conscience et celle-ci est quelque chose qui d’emblée apparaît simple.
« J’ai froid » : si je le ressens vaguement sans en prendre conscience, cela restera une sensation (le corps le ressent mais pas la conscience) mais si je me dis « J’ai froid » j’ai alors conscience de la température qu’il fait et de mon corps qui réagit, c’est alors devenue une perception et on appelle ce premier stade la conscience spontanée. Il s’oppose à la perte de conscience (quand on dort). Mais si je me dis « c’est moi qui ai pensé et dit « J’ai froid » » (en voiture quand on est conscient qu’on va trop vite par exemple), c’est-à-dire que je prends conscience de moi-même ayant froid, j’accède alors à un degré supérieur qu’on appelle aperception ou conscience réfléchie (« je pense ce que je pense »). La conscience montre d’abord la relation entre la réalité et mon esprit, la réalité me renvoyant une image de moi-même. Si je dis « il fait froid », l’objet est le froid,