Corpus sur la ville de paris
Pour commencer, on remarque que Balzac et Maupassant font tous les deux le blâme de la ville dans leur description. En effet, dans La fille aux yeux d’or, c’est un horrible portrait du peuple de la ville qui est brossé. Balzac insiste bien sur la laideur des individus qu’il met en exergue par l’évocation de couleurs repoussantes telles que « hâve, jaune, tanné » ainsi que par l’emploi d’un champs lexical monstrueux « visages contournés, tordus », il va même jusqu’à montrer que la simple vue de ce peuple l’indispose à travers « peuple horrible à voir ». Par ailleurs, il dénonce une dépravation de la société dont il dévoile la superficialité en utilisant l’anaphore des masques : « masques de faiblesse, masque de force, masque de misère, masque de joie », une idée se mêlant bien à l’atmosphère des différents tableaux exposés et décrits par Emma Bovary. On relève également la présence d’une dépravation morale exprimée par une soif d’argent mise en valeur par les termes « avidités » et « tempête d’intérêt » chez Balzac, un manque duquel souffre le personnage de Maupassant « la poche vide ». Aussi, on note une sorte d’hypocrisie sociale illustrée par l’expression « des angoisses dissimulées sous des sourires » qui rejoins bien l’idée des « masques d’hypocrisie » de Balzac. De plus, une dépravation sensuelle est manifestée dans la plupart des textes, Flaubert évoque les « soupirs au clair de lune et les longues étreintes » tandis que Zola assimile d’une certaine manière la ville de Paris à une femme qui s’abandonne au repos en employant le verbe « s’alanguissait ».
Ensuite, nous relevons une vision de Paris en mouvement à travers une focalisation qui se veut interne et qui nous permet de suivre le héros dans les différents lieux