Le premier quintil traduit l'incertitude d'une rêverie oscillant du souvenir émerveillé à l'espérance, coloré d'impatience ou d'inquiétude. En effet, l'attaque du poème comportent des termes qui dénotent ou connotent le bonheur tels que " petite-fille " et " mère-grand " qui appartiennent au monde du conte de fée, impression renforcée par des rîmes féminines aux sonorités claires et aiguës. Le " Y " auréolé de mystère relève du vague des rêves. A cette affirmation du passé heureux va se substituer une interrogation au futur et un double chiasme. L'image du passé se trouve projetée dans la mémoire du futur. L'avenir va-t-il ressembler au passé ? La danse est le 4e des 23 mots-clés d'Apollinaire et l'évocation est donc provoquée par son importance à l'imaginaire du poète. Après le passé et le futur, le présent, Apollinaire va employer, dans son désir d'unir le passé et le futur, le présent avant de basculer à nouveau dans le futur dans une perspective triomphante : " Toutes les cloches sonneront ". Pourquoi ? Pour un retour, pour un mariage ? L'anacoluthe qui suit traduit bien l'incertitude du poète ou la subordonnée est temporelle et dans ce cas il évoque une vision de retour où la subordonnée est une interrogative et le poète doute de ce retour.
Le second quintil est empreint de douceur harmonieuse qui exprime le rêve, la promesse d'un bonheur facile. Les " masques " et la musique évoquent la fête galante chère à Verlaine où l'excès de plaisir se dissout dans la légèreté. Le seul alexandrin du poème contient une déclaration d'amour dans son premier hémistiche et l'affirmation de sa souffrance à la manière des romantiques. " Et mon mal est délicieux " renvoie à " vous aimer à peine " (cf vix -> à peine / -> avec peine). Le diérèse dans" délicieux " insiste sur le plaisir trouvé dans la douleur. Apollinaire vit dans l'incertitude donc dans l'inquiétude.
D'ailleurs le quintil suivant justifie cette inquiétude déjà évoquée au début du poème :