Enfance

par

Une peinture de la société russe du XIXe siècle

Le cadre de la campagne russe, au cours de ce siècle, dans un domaine d’une famille noble, peut sembler idyllique – or il n’en est rien. Si le luxe et le confort font partie du quotidien du narrateur (jeux, chasse, déjeuners sur l’herbe, promenade dans la nature), l’auteur n’en oublie pas de rappeler que la société russe de l’époque sous le tsar, qui régnait en maître absolu sur tout l’empire, souffrait d’énormes inégalités, ce qui est illustré par l’évocation des esclaves, des serfs comme Gricha, un homme quelque peu mystique – tous œuvrant très dur dans les propriétés des nobles de province à l’exploitation de leurs terres. Ces paysans étaient littéralement des esclaves, au sens où ils appartenaient à des familles comme une propriété, et qu’ils n’étaient pas libres de partir, sauf en cas de libération à l’initiative de leurs maîtres : « elle l’appela chez elle et […] lui remit un papier timbré où était écrit l’acte de libération de Natalia Savichna. »

Tolstoï s’impliquera beaucoup dans la vie des paysans, créant par exemple une école pour les enfants de

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