Justine ou les Malheurs de la vertu

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Le libertinage selon Sade

Sade se présente à la fin d’une lignée d’écrivains dont il est le point final, ainsi que le point culminant dans la direction de l’extrémisme. Il s’agit de la lignée des libertins libres-penseurs du siècle des Lumières, dont Diderot, Crébillon fils, et Laclos, eux-mêmes descendants des libertins du XVIIème siècle, athées antimonarchistes.

Le libertinage a deux facettes, la première correspondant à la définition commune d’un libertin comme d’un coureur de jupons ; la deuxième se réfère aux libres-penseurs. Il peut y avoir confusion entre elles, comme une des dimensions de la libre-pensée est le rejet des normes morales communes. Notons que le Dom Juan de Molière est un libertin, moins pour ses mœurs que pour ses audaces intellectuelles. L’accusation de « libertinage » était une façon au XVIIème siècle de dénigrer l’œuvre d’un auteur remettant en question la norme (un peu comme l’accusation de communisme dans l’Amérique des années 50). Au XVIIIème siècle, cependant, les auteurs se mettent à faire intervenir dans le roman des personnages qui expriment leur rejet des normes par l

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