Justine ou les Malheurs de la vertu

par

Résumé

Le roman s’ouvre sur une courte préface de l’éditeur, manifestement rédigée par Sade lui-même, tant la teneur des arguments relève de sa mauvaise foi habituelle : d’après cette préface, la peinture du vice dans ses moindres détails n’est pas condamnable car elle est faite dans un but moralisateur et non vicieux ; par ailleurs, si le livre fait du mal, c’est que le lecteur est déjà mauvais en soi – « il est une sorte de gens pour qui la vertu même est un poison ».

Cette préface est complétée par une dédicace de l’auteur à son amie Constance. Il y expose ses intentions – montrer comment dans le monde le mal triomphe tandis que la vertu souffre – et espère déclencher la réaction suivante chez son amie : « Ô combien ces tableaux du crime me rendent fière d’aimer la vertu ! ».

 

            L’incipit de Justine est on ne peut plus surprenant pour un livre qui se présente comme un roman : ce n’est ni l’exposition d’un contexte ou d’un personnage, ni de l’action – ce sont des paragraphes d’essais philosophiques sur la nature humaine. Le narrateur insiste encore une fois sur l’importance de la lutte entr

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur Résumé >