La bataille

par

L'épopée napoléonienne dans La Bataille : entre réalisme et inanité

Deux cents ans ont passé, et Napoléon fascine toujours les Français. Pas une année sans que ne soient publiés de nouveaux ouvrages sur sa personne, ou plutôt son personnage, floraison permanente de sites Web, célébrations en costumes et anniversaires bruyamment fêtés… La nostalgie napoléonienne est bien présente en France, où il existe même un parti bonapartiste. Nostalgie d’une grandeur perdue, d’un temps où la France dominait l’Europe et dictait sa loi, nostalgie d’uniformes rutilants, souvenir d’un lointain ancêtre qui aurait combattu à Waterloo… Le regard que Patrick Rambaud porte sur l’épopée est différent, car il est multiple. Il suit le parcours de plusieurs personnages – Napoléon lui-même, trois de ses maréchaux, mais aussi « les petits, les obscurs, les sans-grades » comme l’a écrit Edmond Rostand dans L’Aiglon. Ce regard multiple posé sur un événement – une bataille mettant aux prises près de deux cent mille hommes – permet d’en prendre la mesure tout en constatant ses désastreux effets sur les individus.

Napoléon lui-même est davantage dépeint comme un petit bonhomme à l’intellige

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur L'épopée napoléonienne dans La Bataille : entre réalisme et inanité >