La bataille

par

Napoléon Ier

Personnage à part, car exceptionnel, encore admiré en France, considéré comme un dictateur par le reste de l’Europe, il est intéressant de voir comment Patrick Rambaud donne une dimension humaine à une légende. Point d’hagiographie dans La Bataille, le lecteur découvre un empereur de chair et d’os. La première vision qu’il en a évoque davantage un paisible bourgeois vieillissant qu’un stratège ou un despote : « Napoléon commençait à s’empâter. Son gilet de casimir serrait un ventre déjà rond, il n’avait plus de cou, presque pas d’épaules. » Plus tard, on le voit « En robe de chambre de molleton blanc, un madras enroulé sur la tête comme un fichu des Antilles », rien de bien redoutable en apparence. Pourtant, tous tremblent devant lui, même les officiers et maréchaux aux uniformes chamarrés : un homme de petite taille, qui tutoie son entourage, qui se montre friand de plats simples de sa Corse chérie, qui ponctue son discours de phrases et d’expressions venues de son île natale : « Io lo so », « Venga qui ! », « Bene ! », « Coglioni ! » « Mascalzoni ! ». Ce n’est pas un empereur tout puissant

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