La bataille

par

Vincent Paradis

Personnage fictif, « C’était un grand paysan rouquin, un duvet sous le nez, avec d’énormes mains qui devaient mieux tenir la charrue que les armes. » Il représente le conscrit, celui qui a été tiré au sort, et dont la famille n’a pas eu les moyens de lui acheter un remplaçant. Il est soldat de mauvais gré, et est ravi quand le colonel Lejeune l’attache à son service. Malheureusement, la bataille a besoin de chair à canon et il doit rejoindre son régiment. Alors les assauts contre les Autrichiens en uniformes blancs se succèdent, jusqu’à ce moment où son ami Rondelet est tué par un boulet, et c’est là que son destin bascule : « Les sons ne lui parvenaient plus qu’amortis. Il mit une main à son visage. Il eut un hoquet. Sa main n’avait rencontré qu’une bouillie de chair. Il en avait aussi sur les cheveux, dans la bouche, qu’il crachota en morceaux mous, fades et tièdes. » Ce sont les morceaux du cadavre de son ami. Alors l’esprit de Paradis bascule ; il est sonné, au point d’en devenir inapte au combat. On en fait donc un ramasseur d’effets militaires et de pièces d’uniformes, en fait un détrousseur de cadav

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