La Chute de la maison Usher

par

La féminité et le démoniaque

Écrasé par la maison et, soulignons-le, par sa sœur, qui en l’embrassant l’écrase au sol et l’empêcherait de fuir s’il n’était déjà mort. On ne peut pas négliger le rôle démoniaque de la fugace Madeline, toute pitoyable qu’elle soit. Presque absente du récit, elle – ou plutôt sa maladie – est pourtant la source de l’aggravation des symptômes de son frère. Il y a une curiosité inhérente au rôle de Madeline : si elle est « la belle femme qui se meurt » du récit, ce que Poe préconisait comme étant « le sujet le plus poétique du monde », on ne s’attarde pas sur sa mort. Connaissant les autres œuvres de Poe, on s’attendrait à ce que son agonie nous soit décrite, mais au lieu de cela elle est absente, et sa mort est simplement annoncée. On ne nous dit même jamais qu’elle est belle. Elle est donc tout aussi mystérieuse pour nous que le narrateur ou la maison, et il est évident qu’elle est fortement rattachée à cette dernière. La seule fois où on la voit vivante mérite d’être rappelée :

« Je la regardai avec un immense étonnement, où se mêlait quelque terreur ; mais il

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