La Curée

par

Inversion des sexes et dégénérescence

Le régime impérial ne trouve pas grâce aux yeux de Zola. Quel crime pourrait illustrer la dégénérescence du temps, sinon l’un des plus grands : l’inceste ? Pour accomplir ce crime, il faut des criminels dégénérés, des fins de race pitoyables. Or, comme si l’inceste ne suffisait pas, Zola ajoute au caractère négatif de ses protagonistes un nouveau trait : l’inversion des sexes.

Lire La Curée avec le regard de la société occidentale du XXIe siècle, qui admet l’ambiguïté, l’homosexualité et le transgenre, serait absurde. Le regard de Zola est celui d’un homme né il y a cent cinquante ans, pour qui l’homosexualité est une déviance. On regardait d’un œil bienveillant les frasques d’un Maupassant qui troussait chaque jupon passant à sa portée, engrossant au passage les filles de ferme, usant aussi de violence pour parvenir à ses fins, et mourant lamentablement, rendu fou par la syphilis. Le temps a passé, les regards ont changé.

Zola décrit à travers Renée l’inversion des sexes tout d’abord par son physique : cette femme a une mine « de garçon impertinent ». Myope, elle use d’un binocle d’homme

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