La Double Inconstance

par

Le regard de Marivaux sur la royauté et la Cour

Dans La Double Inconstance, Marivaux présente deux aspects particuliers de la royauté :

Premièrement, le roi a, fondamentalement, tous les droits : « s’il le veut, il le peut ». Marivaux montre ici le pouvoir octroyé aux personnes de descendance royale et leur emprise sur le destin d’autrui, leur pouvoir d’utiliser cette emprise pour satisfaire leurs désirs. Et c’est contre cette philosophie que Silvia se rebelle, car elle pense qu’en tant que personne, il est de son droit de donner son accord à quelque décision que ce soit qui concerne son destin : « mais point du tout, il m’aime, crac, il m’enlève, sans me demander si je le trouverai bon. […] Force-t-on les gens à recevoir des présents malgré eux ? » (Acte I, Scène 1).

Les courtisans, dont le Seigneur est une caricature, sont également pris pour cible par Arlequin. Ce dernier ne perd pas une occasion de souligner leur hypocrisie : révérences, « compliments » ou « témoignages d’estime » ne sont pour eux qu’un moyen de s’élever dans la hiérarchie sociale, en obtenant les faveurs du souverain. Au cours de sa première intervention (Acte

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