Le bal

L’argent est l’un des thèmes principaux de l’œuvre. L’histoire d’Antoinette débute par la soudaine richesse de ses parents. Rosine et Alfred Kampf subissent les exigences d’une société très enviée, qui ne jure que par l’argent et le luxe. En effet, la soudaine fortune de la famille Kampf ne provient pas d’un travail personnel ou n’a pas été acquise par le jeu de l’héritage et de la descendance : celle-ci leur a échu grâce à la bourse. Ainsi, le besoin de faire valoir cet argent gagné bien que celui-ci n’ait pas été obtenu de manière concrète, mais uniquement via la spéculation, appelle la nécessité de matérialiser cette fortune, de lui donner corps, de l’ancrer définitivement dans ce monde parisien qui est celui dont les Kampf veulent faire partie. L’argent ici se transforme donc en symbole, en signe visible extérieur des valeurs de chacun. En effet, il se doit dans la nouvelle d’être exhibé en public, de se révéler à la face du monde. L’auteure dénonce donc cette perversion de l’argent, ce désir trop fort de montrer ce que l’on possède, car cette possession deviendra de la