Le chant du monde

par

Une civilisation condamnée

L’épopée du héros mythique se termine avec la naissance d’un monde nouveau, et il est donc marqué par la fin d’un monde ancien. C’est le cas dans Le Chant du monde.

Dans le monde d’Antonio et Matelot, rien n’a vraiment changé depuis des siècles. Dans le monde de Maudru non plus, qui voit paître les taureaux depuis des temps immémoriaux. Pas d’électricité, pas d’automobiles dans Le Chant du monde. Les personnages sont libres, soumis seulement à la loi de la nature. Pourtant, les choses sont en train de changer. À Villevieille, dont le nom même indique l’antiquité, le monde industriel a commencé à se faire une place. Même s’ils utilisent encore l’énergie naturelle de l’eau, les tanneurs ne vivent pas en fonction des exigences naturelles d’un milieu mais selon celles d’un patron. Ils travaillent non pas au grand air comme Matelot le bûcheron ou les bouviers de Maudru mais enfermés dans des ateliers. C’est l’industrie, et donc le patron, qui dictent les horaires. Certes, Maudru est lui aussi le patron de ses bouviers, mais tous sont soumis à l’autorité ancestrale de la nature. Ce n’est pas le cas des ouvriers t

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