Le Diable et le Bon Dieu

par

Esthétique de la violence

Jusqu’aux années 1970 s’est construit un théâtre de la contestation, de la désillusion, par la démonstration d’une violence voulue cathartique, supposée faire réagir. Ce théâtre se caractérise par une volonté des écrivains de rompre avec le système théâtral classique et avec le langage traditionnel (dans tous les domaines de la littérature s’annonce une crise du langage, y compris pour la poésie et le roman). Tout se passe comme si la littérature avec son langage traditionnel ne parvenait plus à décrire l’horreur que l’homme a découverte au sein de sa propre nature pendant la Seconde guerre mondiale. C’est un réaménagement esthétique profond de toute la littérature française que nous retrouvons dans cette pièce.

 

A. Théâtralisation de la violence par le discours des personnages

 

Les personnages principaux sont des vecteurs majeurs de la violence véhiculée par le texte. Cette violence peut sembler naturelle dans le discours de Goetz (c’est après tout un chef d’armée) mais elle apparaît aussi dans les paroles des hommes placés au plus haut dans la hiérarchie de l’Église, comm

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