Schopenhauer, dans cet ouvrage, a pour ligne directrice et idée fondamentale que le monde n’est pas le fruit du hasard, ou de la nature, mais comme l’indique son titre, qu’il est le fruit d’une volonté. Il faut ainsi voir le monde comme une volonté. Cependant, pour apprécier la vision globale de l’auteur, il faut d’abord se défaire de toute vision de volonté individuelle et subjective qui empêcherait le lecteur d’aller au-delà de sa propre appréciation et donc de comprendre le monde.
Schopenhauer explique ceci par le fait que l’individu ne prend en compte que ses propres idées, et donc n’a pas conscience de la volonté pure aussi appelée « volonté de la volonté ». Sa volonté est donc liée à son appréciation personnelle, et à la nécessité d’agir. Il n’agit pas par liberté mais par besoin, intimement lié à sa personne. Cela explique selon Schopenhauer l’égoïsme, car le fait de voir le monde uniquement selon sa propre appréciation, et l’action pour ses propres besoins, est naturel, et mène la volonté vers l’égoïsme : cet égoïsme peut créer un homme dangereux, mené unique