Le sanglot de la terre

par

Le lecteur

Quand on lit Jules Laforgue, l’admiration le dispute ou mépris, la fascination au dégoût et la colère à la pitié. Poète extrêmement talentueux, Laforgue a certes le sens de l’image et fait voyager le lecteur qui ne peut qu’apprécier la saveur de ses maux. Mais les thèmes qu’il aborde, son dégoût profond de la vie sont à plus d’un titre un motif de répulsion. En effet, l’œuvre d’art pour la plupart des lecteurs se doit de donner des armes pour combattre le réel, offrir du rêve et non les traîner dans les cauchemars existentiels d’un auteur, si doué soit-il. Si au moins la réflexion avait le mérite d’apporter un remède aux maux qu’il décrit, on pourrait s’en enivrer l’âme en paix. Mais on ressort de la lecture du Sanglot de la terre, mentalement essoré et marqué par la fange spirituelle de l’auteur. Une raison qui font de l’œuvre de ce poète pourtant accessible, un menu élitiste.

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