Les identités meurtrières

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La place de la langue dans l’expression identitaire

Au nombre des appartenances dont peut se composer une identité, l’auteur accorde une prééminence particulière à la langue. C’est la seule appartenance affirme-t-il qui rivalise avec la religion. En effet, au même titre que celle-ci, la langue serait une appartenance délicate car « rien n’est plus dangereux que de chercher à rompre le cordon maternel qui relie un homme à sa langue ».Le cas du fanatisme qui ensanglante l’Algérie est assez évocateur, et montre les dérives observables lorsque la langue d’une communauté est méprisée ou étouffée. Par ailleurs, toujours face à la religion, la langue primerait en raison de son caractère vital : « un homme peut vivre sans aucune religion, mais évidemment pas sans aucune langue ». Eu égard à ce constat Maalouf recommande pour éviter toute dérive et conforter l’identité dans ce qu’elle a de plus tangible et déterminant « que soit surveillé sans relâche le droit de tout homme à conserver sa langue identitaire, et à s’en servir librement »recommandation toutefois difficilement réalisable à cause de certaines questions évidentes et irrésolue

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