Thérèse Desqueyroux

par

Jean Azévédo

C’est un jeune homme issu d’une riche et ancienne famille de Bordeaux, qui vient passer quelques semaines à Argelouse car l’air y est sec et, dit-on, il est malade des poumons, ce qui en fait un mauvais parti pour un mariage, malgré sa fortune. Autre tare aux yeux des Desqueyroux et des Larroque : il est juif, comme toute sa famille. Thérèse a beau rappeler à Bernard que le nom et la fortune des Azévédo sont séculaires, peu lui chaut : « Tous les Juifs se valent », dit-il.

La famille est donc scandalisée quand Anne s’éprend de lui et entend l’épouser. Thérèse, jalouse d’un sentiment qu’éprouve son amie et qu’elle n’a jamais éprouvé, accepte d’aider à éloigner Anne et rencontre Jean Azévédo pour le convaincre de renoncer à ce mariage et d’écrire à sa bien-aimée une lettre de rupture.

Thérèse rencontre donc Jean dont le physique ne l’attire guère : « Un front construit, – les yeux veloutés de sa race – de trop grosses joues ; et puis tout ce qui me dégoûte dans les garçons de cet âge : des boutons, les signes du sang en mouvement », se souvient Thérèse. Quand elle exprime les dema

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