Thérèse Desqueyroux

par

Le péché, la confession, la claustration et le pardon

Catholique, profondément croyant, François Mauriac est un écrivain chrétien, dont l’œuvre baigne dans la spiritualité. Cette profondeur spirituelle a contribué à l’attribution du prix Nobel de littérature que Mauriac reçut en 1952. On ne s’étonnera donc pas de la présence du thème chrétien du pardon et de la rédemption dans Thérèse Desqueyroux.

La préface et le roman sont précédés d’une épigraphe tirée de Mademoiselle Bistouri de Charles Baudelaire(extrait du recueil Le Spleen de Paris) qui réhabilite le monstre en le renvoyant à son créateur : « Seigneur, ayez pitié, ayez pitié des fous et des folles. Ô Créateur ! peut-il exister des monstres aux yeux de Celui-là seul qui sait pourquoi ils existent, comment ils se sont faits, et comment ils auraient pu ne pas se faire… » D’entrée, Mauriac prévient le lecteur : sa protagoniste est un monstre, un être mal formé et qui, par son acte, va provoquer l’horreur de ses semblables. C’est une folle, une aliénée, une étrangère. Or, si elle est mal formée et agit ainsi, en est-elle responsable ? Qui l’a fait naître telle qu’elle est, sinon l

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