Aporie

siècle écrira que « les meilleurs livres sont ceux qui font faire la moitié du chemin au lecteur. » L’union des qualités des deux personnages forme-t-elle la définition parfaite de l’amitié ? La question posée par le fabuliste nous place devant une aporie. Nous pouvons nous demander si cette question ne nous invite pas à prendre du recul par rapport à cette modélisation de l’amitié parfaite. En choisissant de mettre en scène l’amitié de manière trop pure, La Fontaine ne cherche-t-il pas à dénoncer

milliards d'années. Ou encore en sociologie, le commencement est la première partie de la vie ou d’un phénomène social par exemple la 5e République débute le 4 octobre 1958. Toutefois, le commencement est une notion complexe autour de laquelle il y a une aporie. L’homme considère les phénomènes en les situant dans le temps et donc à ce que chaque évènement ait un début, une durée et une fin. Ainsi le commencement soulève un paradoxe, d’une part nous sommes des êtres finis, soumis au cours des choses et qui

comportement le plus intime ne peut s’expliquer que sociologiquement. La définition de l’objet de la sociologie est donc particulièrement bien réalisée ici. Il montre que l’individu est toujours soumis à des mécanismes sociaux. III/ Postérités et apories durkheimiennes A/ L’homo sociologicus, un acteur normé >Prolongement et complexification ; -la question de la culture -Appartenance de classe et régulation L’Homme est un être normé qui obéit à des lois fixées par la société. La question

corrections qu'il apporte jusqu'à sa mort en 1592 ont toujours été des ajouts, des « allongeails » et jamais des suppressions ? Il n'y a pas de repentirs chez Montaigne et si l’ajout fait se contredire deux phrases d’un chapitre, il ne faut pas y voir une aporie, une impasse ou un échec du raisonnement mais la coexistence d’opinions dont la « nouvelleté » de l’une ne fait pas la suprématie. Ainsi, dans l’ensemble du livre I, Montaigne évolue sur la question de la mort : préconisant d'abord un ressassement

inspirés par sa biographie, on s'aperçoit que les choses évoluent rapidement, vers une façon d'être statique, figés et médusés par leur propre échec. Ce sont des personnages incapables de communiquer, ils vivent sans savoir pourquoi, ils vivent une aporie (difficulté à résoudre un pb). Même dans cette impasse les personnages attendent quelque chose, ce qui rend la situation pathétique. Dans la vie de sa vie, le personnage de Marguerite Duras devient à lui-même dangeureux, elle sévit par rapport à elle-même

gouvernent le monde. L'histoire va mettre en relation des évènements initiaux pour essayer d'expliquer un phénomène, sans recourir à des spéculations métaphysiques. L'historien se dégage du mythe. L'idée même d'une origine ne se heurt-elle pas à une aporie fondamentale? On peut toujours noter cette volonté de la science à vouloir expliquer rationnellement l'origine du monde. Mais la science se confronte à une de ses limites : elle ne peut qu'étudier les effets visibles des causes, et ne peut trouver

La pédagogie victorienne, tout entière constituée de prohibitions et de prescriptions, en un mot de contraintes (rappelons que la contrainte diffère de l’obligation en ceci qu’elle n’est pas consentie mais bien subie) apparaît à CARROLL comme une aporie ; vide de sens et d’expérience, elle ne génère pas, chez l’enfant, cette confrontation salutaire et formatrice (celle-là même qu’Alice doit rêver) avec un autre monde a-culturel. Le texte d’Alice au pays des merveilles recèle évidemment d’une

le sujet) peuvent donner lieu à une volonté de tous qui ne coïncide pas avec la volonté générale : pour Rousseau, en ce qui regarde le monde de l’homme, il n’existe pas de « jugement 11 Postigliola (A.), « De Malebranche à Rousseau : les apories de la volonté générale », Annales de la Société Jean-Jacques Rousseau, t. XXXIX, 1977, p. 134. Les italiques sont de l’auteur. Comme le dit Postigliola, la volonté de Dieu n’est pas constituée par un nombre infini de volontés particulières. Car

Heidegger Apparemment, tous les problèmes sont résolus. En réalité, trois difficul- tés majeures ne manquent pas d’apparaître, qui, s’agissant de la question du temps, peuvent remettre en cause certains acquis de l’analytique existentiale. 1 / La première aporie a été soulevée par Michel Haar : cette tentative de dériver le temps naturel de la temporalité originaire du Dasein n’est-elle pas une forme d’anthropocentrisme, voire un idéalisme caché au sein de la pensée heideggérienne3 ? Ce soupçon est renforcé

manière certaine. La conscience est à poser comme certainement, assurément indéterminée. En effet, de même que les mouvements sont indivisibles, la conscience l'est aussi. Car faire de la conscience, ou d'un mouvement, une suite d'instants mène à une aporie. En effet, une superposition d'instants ne peut pas donner de continuité totale. Chaque état d'âme, chaque moment de la conscience contient aussi toutes les précédentes sensations. Lorsqu'on voit pour la première fois quelqu'un, il nous apparaît inconnu