Aristote La Chrématistique

ce mérite » (EN,V, III, 7). Chez Platon comme chez Aristote, on trouve cette idée qui sera systématisée par John Rawls (1971) selon laquelle, si les règles sont justes et connues de tous car définies clairement, il ne peut y avoir de tensions sociales. Pour Platon, les individus étant inégaux, il faut organiser leur sélection pour constituer les classes supérieures, la justice consistant à faire coïncider les aptitudes et les positions. Aristote distingue deux domaines où doit s’exercer la justice :

pourquoi parler de théorie et de faits puisque notre cours est un cours d’histoire de la pensée ? C’est que l’histoire de la pensée économique englobe l’histoire des faits et l’histoire de théories. L’archétype du penseur n’est-il pas Platon, ou Aristote ? Et est-il possible de comprendre leurs pensées sans faire référence aux faits qu’ils ont pu observer, à la société dans laquelle ils vivaient et à la compréhension (aux théories) alors en vigueur? Certes il y a peut-être de l’éternel dans leur

ne doit s'enrichir. Aristote critique la vision platonicienne, pour lui, l'idée de communauté de bien risque d'entraîner des conflits et d'être des-incitatif. A rebours, il est favorable à la propriété privée et à l'échange marchand. Toutefois, Aristote met en garde contre le pouvoir corrosif de l'argent et insiste donc sur les vertus de la modération, l'échange marchand est acceptable dès lors qu'il est tourné vers la satisfaction des besoins indispensable à la vie. Aristote élabore une réflexion

fin d'acquérir un bien d'une valeur équivalente à celui qui est cédé. Nous tenterons alors de montrer en quoi l'échange ne maintient pas les individus dans le statu quo, mais comporte une dimension essentielle de création et d'enrichissement. Aristote, dans son Éthique à Nicomaque, livre V, chapitre 8, analyse l'échange au sens commercial et déclare que pour échanger, il faut égaliser, rendre équivalents, les objets de la transaction. L'échange se définit donc comme le transfert de biens à valeur

question de la justice dans les échanges13. Ces pages, aussi obscures qu’extraordinairement suggestives, n’ont cessé de stimuler la pensée économique moderne, jusqu’à Marx, Menger et au-delà14. Toutefois, chaque interprétation qui cherche à lire Aristote en fonction des problématiques de la science économique moderne est contrainte d’expliciter le texte en introduisant des concepts qui en sont absents15. Le prototype de cette opération est précisément celle qu’a menée Albert le Grand, à Cologne,

distribution, et la consommation des richesses d’une société ». 7 Aristote distinguait alors l'économie de la chrématistique (de khréma-atos) qui est l'art de s'enrichir, si bien que selon lui, l'accumulation de la monnaie pour la monnaie était une activité contre nature qui déshumanise ceux qui s'y livrent. Aristote, philosophe Grec, est né à Stagire (actuelle STAVROS° EN Macédoine en -384. Il est décédé en Eubée en -322. Aristote était disciple de Platon à l’académie pendant plus de 20 ans. Il

spéculatifs.   Economie de marché et monopole  Un monopole peut être défini comme la situation dans laquelle il y a un seul vendeur sur un marché. Or, si la concurrence est une «invention récente», les monopoles sont une réalité historique fort ancienne. Aristote en donnait déjà des exemples dans la Politique, recommandant aux gouvernants de ne pas négliger cette «ressource».   Le fonctionnement d'un marché monopolistique  Dans une économie de marché pure, le prix est donné comme seul élément d'information

facile de situer les œuvres de Smith par rapport a leurs références. On note par exemple l’influence d’Aristote et Platon. Platon a inspiré A. Smith dans l’efficacité et la nécessité de la division du travail, Aristote pour sa part lui a permis de distinguer « l’économie » de la « chrématistique ». Il fait surtout référence à deux courants de pensée : * Le système mercantile qui faisait de l’industrie et du commerce les éléments moteurs de la richesse des nations et des souverains ; * Le système

ex : La méchin, victor Entre Cléante et Harpagon : opposition de l'épargne bourgeoise et de l'autre le don et le mépris de l'argent qui rattache Cléante du côté de l'aristocratie. L'argent comme fin en sois est condamné part Platon et Aristote → chrématistique qui apparaît ici comme un défaut qui empêche les relation humaine et qui empêche l'économie de fonctionner. Anselme incarne un rapport juste, équitable à l'argent : du côté du don aristocratique → prodigue, magnanime, généreux: pas dans

Accumulez des trésors dans le ciel » (Nouveau Testament, Matthieu, 6.19-21). En Grèce, les questions économiques sont abordées par l’école Socratique. Il s’agit d’un ensemble de philosophe élèves de Socrate. Les plus connus étant Xénophon, Platon et Aristote. Leur pensée va essentiellement s’orienter sur la vie de la cité, donc la politique. Xénophon, ancien soldat qui devenu exploitant d’un domaine agricole, a écrit 2 ouvrages qui nous intéresse, l’Economique et les Revenus. Dans le premier, il s’intéresse