Bachelard Reverie

"[35] Déjà l'espace semble s'ouvrir et laisser voir le passage du temps par un glissement, un passage de matière lumineuse. Une pureté lumineuse a été entrevue mais il semble qu'il ne s'agissait que d'un passage, que de l'ouverture sur une rêverie du pur, de l'intouchable, la suggestion d'une intégrité dont on ne peut jouir durablement. Le poète est incité à ne pas s'arrêter, à passer outre et à suivre ce mouvement jusqu'au bord d'une absence. La fleur, de même, n'invite ni à une délectation

Vinci. Les Editions de l’Homme. 2001. 3 l’infini ces images comme un reflet sur l’eau d’un fleuve ; c’est la faculté de voyager sur des images éphémères permettant ainsi de «s'absenter et de s'élancer vers une vie nouvelle » comme le dit Bachelard 3 ; c’est la faculté de produire des fantômes d’objets ou de personnages, qui se déforment indéfiniment comme une fumée, à volonté ou à contre volonté, faisant ainsi de l’imagination cette « maitresse de fausseté » dont parle Pascal, cette « folle

maladie, la folie, la mort), ondines, poissons d’argent, serpents d’eau, sang de poisson où les chevelures et les toisons pubiennes se fondent au mouvement 6 ondulant des flots . Ces images trouvent un écho dans la littérature ainsi que le montre Bachelard (1989) à propos de l’imagination matérielle des poètes et écrivains (Michelet, Novalis, entre autres) qui rend l’eau maternelle et féminine, en fait une « jeune fille dissoute ». Imaginaire auquel fait écho la poésie, avec les évocations marines

"Etre" en tel lieu signifie ("être" situé de telle façon à l'égard de quelques autres choses).2 Pour certains philosophes comme MATORÉ, l'espace se définit et acquiert sa valeur par rapport à l'existence de l'homme, Dans ses mille alvéoles, dit Bachelard, l'espace tient du temps comprimé, l'espace sert à ça."(Poétique le l'espace, P27) C'est notre présence au monde et particulièrement notre situation spatiale qui donne au temps un sens; l'espace va permettre au temps de s'inscrire dans notre vie

qui ne relâchent leur sens que lorsqu’on les approche avec imagination et sensation. “Tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé…”14 Et le paysage fonctionne justement de la même manière. N’est ce pas Bachelard qui disait que la “terre est un élément très propre pour cacher et manifester les choses qui lui sont confiées.”15 Autrement dit, l’évocation du paysage ne se fait pas à travers des fragments d’images visuelles (portrait réaliste) mais à travers

Séquence III-Le roman du XVIIème siècle à nos jours, esthétique et valeurs. Mme de Lafayette, La Princesse de Montpensier, 1662, Prévost, Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, 1731, A. Camus, L'Etranger, 1942. Interrogation. I) Le contexte des romans : a) La Princesse de Montpensier, 1662 : cette nouvelle évoque les ambitions des aristocrates et la violence des guerres de religion, au XVIème siècle. Citez deux éléments précis à l'appui de chaque aspect. b) Manon Lescaut,

C’est un regard critique qui redonne vie à l’œuvre. Il faut arriver à accorder le point de vue interne avec le point de vue de la totalité. ------------------------------------------------- Chapitre IV : La critique de l’imaginaire Gaston Bachelard * Imagination de la matière * Psychanalyse de la vie. Il s’agit de trouver une force psychique dans le langage. Seule la phénoménologie- c'est-à-dire la considération du départ de l’image dans une conscience individuelle- peut nous aider

vérité. La conquête de l’objectivité scientifique requiert la difficile ascèse de l’imaginaire tenace d’un sujet sensible enclin à projeter sur le monde ses espérances et ses rêveries. L’émotion  poétique est impitoyablement laissée à la porte du laboratoire car « Les axes de la science et de la poésie sont inverses » (Bachelard).   Le croyant, à l’inverse,  va au réel à travers ses affects. La crainte et l’espoir sont au principe de l’imaginaire religieux et celui-ci exige du croyant le renoncement

données immédiates de la conscience commune, à la connaissance sensible. Platon initie une réflexion, qui se poursuit encore, sur l’opposition entre adhérer à une opinion et avoir une approche scientifique. On retrouve cette même approche jusque chez Bachelard. « La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion. S'il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l'opinion, c'est pour d'autres raisons que celles qui fondent l'opinion ; de sorte que l'opinion

contingence, à celle du dieu Hasard. 2. Cette fluence n’est pas seulement à entendre avec la vieille oreille héraclitéenne (le flux du devenir : on ne se baigne jamais dans le même fleuve, et encore, on ne sait même pas s’il y a bien un fleuve – cf. Les « rêveries métaphyRevue philosophique, n 4/2006, p. 437 à p. 454 o Document téléchargé depuis www.cairn.info - - - 62.240.242.91 - 08/08/2012 09h58. © P.U.F. concurrents, dominateurs, arbitraires1 et fortement dispendieux (ils f... la vie par les fenêtres