Balandier Le Détour

sociales effectives à l'oeuvre dans un projet de développement mettra-t-elle l'accent sur le décalage, inévitable, entre les divers « intérêts » et les « rationalités » qui régissent les agissements des opérateurs de déve- 12 Cf. BASTIDE (1971) ou BALANDIER (1971). Jean-Pierre Olivier de Sardan, Anthropologie et développement. (1995) 23 loppement, et les divers « intérêts » et « rationalités » qui règlent les réactions des populations concernées. Ce n'est pas un hasard si de multiples travaux contemporains

socialiste aura pas trop de tous ses citoyens armés pour résister au choc MAROUCK Le Cri du peuple mars 1887. 512 Histoire du Nationalisme Fran ais principes Ordre et Autorité restauration monarchique chez les autres qui retrouvent par un détour singulier les grands thèmes de la philosophie contre-révolutionnaire essentiel reste pourtant une alliance étroite se constitue alors entre les prin cipes du nationalisme et ceux de la politique traditionaliste Avec Maurras notamment une puissante

etc.) en lien avec la colonisation et son administration qui fournit des matériaux d’enquête aux universitaires. Ce projet rejoint une démarche plus ancienne visant à avoir ce qui fait l’unité de la politique, ses principes universels. Georges Balandier déclare dans « le politique des anthropologues » (1985 : traité des sciences politiques) que les objectifs de l’anthropologie politique sont au nombre de quatre : - La comparaison pour délocaliser l’analyse politique. Il s’agit de comprendre

intégrer le questionnement philosophique dans leurs propres recherches. Le cas est tout à fait patent en sociologie, les plus grands sociologues contemporains étant en même temps de vrais philosophes à l’image d’un Jean Baudrillard ou d’un Georges Balandier pour ne citer qu’eux. Réciproquement, les philosophes les plus pertinents d’aujourd’hui se muent également en sociologues. Enfin, il faut mentionner Edgar Morin et son concept si fécond de transversalité ! « L’homme est ce qu’il n’est pas et

fait le cœur des livres de James : une poétique de la cruauté, ici sous-tendue par cette observation faite par Waymarsh, l’ami de Strether : « On ne sait jamais vraiment ce que signifie se trouver “dans les mains” d’une femme. » La cruauté est au détour de chaque réplique, cruauté désinvolte, qui n’insiste jamais car elle sait qu’elle fait partie de toutes les heures d’une existence, et qu’elle aura vite l’occasion de revenir. Ainsi, devant Strether, cet éloge, par Chad, de Marie Vionnet, accusée

religieux assoiffés de pouvoir qui sont tenus responsables de ce vent de folie meurtrière qui ravage l’Afrique subsaharienne. Drogues, viols, violence aveugle, détournement des deniers publics, hypocrisie, superstition, tous les maux sont exposés sans détour à travers ce regard naïf du jeune garçon qui a activement participé à tous ces méfaits malgré tout. « Maintenant, après m’être présenté, je vais vraiment, vraiment conter ma vie de merde de damné. [...] Faforo (sexe de mon papa) ! Et moi, j’ai

Sénégal » comme se plaisait à l’appeler Ousmane Socé Diop, en compagnie de sa ménagerie, « se donne à voir comme la quête périlleuse d’une modernité africaine dans le labyrinthe d’une urbanité postcoloniale parsemée d’embûches, dont la folie à chaque détour ». 2 Cette «urbanité post-coloniale» nous rappelle la Katamalanasie imaginaire de Sony Labou Tansi. Chez cet auteur, la société représentée est celle du malaise. La société des indépendances que présente le narrateur dans La vie et demie est marquée

de contraintes fortes, en délocalisant leur cible vers un nouvel espace public défini dans un cadre élargi, et donc porteur de contraintes extérieures. On pourrait ainsi parler « d’une modernité décalée » qui, pour reprendre la formule de Georges Balandier, « double la première et la transfigure »62. Les médias d’information arabes se sont développés essentiellement dans un contexte où les revenus nationaux étaient faibles et la population relativement limitée. Les deux sources principales de revenus

l'accumulation des biens, mais dans celle des prestiges, fondés tant sur les savoirs et la force que sur une descendance nombreuse. Mais les marchandises européennes ont depuis longtemps fasciné ; elles ont été jadis un des moteurs de la traite. Georges Balandier a montré dans Sociologie actuelle de l'Afrique noire (PUF, 1995) comment le désir de se procurer ces biens a pesé sur la migration des Fang. La ville d'aujourd'hui exerce un attrait de même nature, en proposant une gamme d'objets infiniment plus

structures anthropologiques de l’imaginaire en Afrique noire traditionnelle.  Il ne serait pas anodin de dire, en substance, que l’idée de cette recherche n’a rien  de hasardeux. Elle est le produit d’un ensemble de questionnements enracinés  tout autant dans des détours théoriques que dans notre besoin profond de  comprendre la complexité des sociétés traditionnelles d’Afrique noire. Cette  « curiosité », caractéristique à premier abord de toute « science », nous a été  inculquée dés ‘’la première heure’’ par Le Professeur Alain PESSIN par le biais