Bergson La Liberté Créatrice

L'artiste ayant un autre regard sur le monde et l'homme, un regard désintéressé, non guidé par le souci de connaître, est capable de voir véritablement ( avec son corps et ses yeux) ce qui s'offre à lui. La réalité ne lui apparaît plus voilée, dira Bergson, pour qui la volonté naturelle et utilitaire de capturer le réel nous empêche de le saisir dans sa particularité et sa singularité. L'artiste est donc capable de nous ouvrir les yeux et de nous révéler une certaine vérité qui nous échappait sous nos

Le cas Voltaire Agnès de Ferluc et Paul-Victor Desarbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99 La foi à l’épreuve du scandale chez Kierkegaard Marina Seretti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Bergson et le mysticisme Marie-Nil Chounet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117 Lecture du Drame de l’humanisme athée d’Henri de Lubac Jeanne-Marie Martin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

l’existence humaine et de l’Etre, l’homme devient ce qu’il est. Le philosophe, comme l’artiste ou le savant, le poète ou le promeneur prouvent l’absolue disponibilité de l’homme, sa capacité à s’abstraire de toute détermination objective et à affirmer sa liberté. Mais en même temps, leur activité esthétique, critique, scientifique ou contemplative, dévoilent le corps-propre de la nature. Se sont des expériences métaphysiques fondamentales, où se révèle le Même (l’artifice est le propre de l‘homme) et l’Autre

dans le sens où ils ont les même puissances que moi, les mêmes capacités qui font tout homme, mais là ou s’exprime mon identité, c’est dans ma façon de potentialiser cette puissance, de l’utiliser. Mon identité se manifeste donc dans ma puissance créatrice, dans l’élan vital qui est le mien, que l’on pourrait simplement appeler caractère. Mais je ne prétends pas que mon caractère soit le même à chaque instant de ma vie, il change, est-ce dire aussi que mon identité change ? Chaque seconde, ma

parties peuvent s'écarter implique aussi pour elles la faculté de se réunir, tandis que la réciproque n'est pas vraie. Il est possible de s'en servir comme d'un organe unique, double ou multiple. » C’est aussi le sens de l’analyse de Bergson, dans L’Evolution créatrice, qui voit en l’homme d’abord un homo faber (un homme qui fait) avant d’être un homo sapiens (un homme qui pense) : « Si nous pouvions nous dépouiller de tout orgueil, si, pour définir notre espèce, nous nous en tenions strictement

elle-même : «L’idée lui vient à mesure qu’il fait» (Système des Beaux-Arts, idem). Ainsi l’œuvre d’art échappe à toute prévision stricte, à toute programmation fixe : elle ne fait pas intervenir seulement l’habileté technique, mais aussi la liberté créatrice. De nouveaux détails peuvent surgir pendant l’exécution et l’artiste lui-même peut être surpris par son œuvre. Ajoutons que l’artiste ne produit jamais deux œuvres identiques : chaque œuvre est unique, absolument originale. La création artistique

prose vers le style peut se produire partout, dès qu’il y a un souci de perfection de la forme. La rigueur académique un peu sèche de Kant ne laisse que peu de place à marque d’un style d’écrivain. Par contre, la phrase ample, souple, balancée de Bergson est immédiatement la marque d’un style et d’un beau style. Ce n’est pas un hasard si on lui a offert un prix Nobel de littérature. Le philosophe n’est pas obligé par profession de se tenir dans un langage obscur et technique et d’ignorer la forme

1-la conscience comme substance Spiritualistes : Doute de tout, pas de vérité, tranquillité de l’esprit. Mais le septique se contredit car il dit à la fois une vérité et dit qu’il n’y a pas de vérité. Relativistes : A chacun sa vérité, liberté de pensée  donc aucune vérité commune  Objection ; chacun sa vérité = vérité commune  Aucune communication possible. La conscience peut-elle nous tromper ? La conscience, illusion du sujet ? La conscience est ambiguë : si rien n'est connaissable

conceptions non psychanalytiques de l’inconscient 2 A. L’inconscient psychique 2 1. La conscience moindre : les petites perceptions (Leibniz) 2 2. Inconscient et concentration (Kant, Condillac) 3 3. Inconscient et automatisme (Bergson) 3 4. Inconscient et mémoire (Bergson) 3 5. L’arrière-plan (philosophie analytique) 4 B. L’inconscient social 4 II. L’inconscient selon Freud 5 A. L’interprétation des symptômes 5 1. Les rêves 5 2. Les actes manqués 6 3. Les névroses 6 B. La théorisation de

technique est, au départ, une adaptation de l’homme à un milieu cruel. Avec cet attribut particulier de choisir sa technique, L’homme est Homo Faber fabricant d’outil, sa technique est libre et évolutive contrairement aux animaux. Bergson, dans L’Evolution créatrice se montre ainsi pointilleux avec le vocabulaire à adapter (Sapiens vient du latin où il signifie «savoir »)  « Nous ne [dirons] peut-être pas Homo Sapiens mais Homo faber. L’intelligence, envisagée dans ce qui en paraît la démarche