Cratylisme

poète, - marquée par l’usage métaphorique du mot «plaie»-, est noyée dans le décor et trouve un équivalent dans le paysage avec la disparition des rayons du soleil. Ce type d'équivalences sont mises en place par Verlaine en créant une espèce de cratylisme à l'intérieur du poème. C’est-à-dire que le poète établit dans le texte un système des liens apparemment naturels entre les sons des mots et les émotions qu’ils désignent. Sous ce rapport il vaut la peine de réfléchir donc au statut du langage

d’une façon ludique, via leurs caractéristiques et par les divers procédés permettant de les qualifier. L’auteur cherche principalement à trouver des parallèles liés entre les mots et les choses ; un raisonnement qui nous fait alors penser au « cratylisme » : de Cratyle, protagoniste de Platon, qui assure qu’il y a une correspondance entre le son et ce qu’il désigne. Pour lui, il est question de remplacer chaque chose par une « formule » de langage qui lui soit exactement propre. Pour Francis Ponge

avec ceux de son espèce » (cf. III, I, §1). Le besoin naturel rejoint ainsi une raison sociale du langage. De fait, Locke précise bien que les mots ne sont pas des signes naturels des choses ou des idées. Il s'oppose à ce que l'on appelle le “cratylisme” (d'après le nom du personnage éponyme du dialogue de Platon, le Cratyle, où l'interlocuteur de Socrate défend la thèse d'un langage image des choses du monde). Les seuls signes naturels que Locke reconnaisse, ce sont les idées, en ce qu'elles

) » B. Le cratylisme : les mots sont une copie du réel. Platon, Cratyle. Il s’agit d’un dialogue dans lequel Hermogène défend la thèse suivante :  «  Aucun objet ne tient jamais son nom de la nature, mais de l’usage et de la coutume de ceux qui l’emploient et qui en ont créé l’habitude. » Alors que pour Cratyle les noms des choses dérivent de leur nature. Les noms ne seraient pas arbitraires conventionnels mais seraient le reflet des choses qu’ils désignent. N.B. Le cratylisme est la quête

un terme grec qu’on traduit par imitation, le but est de représenter une réalité de manière artistique, par le biais d’un verbe, le biais de la littérature. Elle interroge le rapport entre les mots et les choses. Deux conceptions s’opposent : Le Cratylisme, titre d’un dialogue de Platon. Cratyle et Hermogène débattent. Pour eux, un lien est nécessaire entre les mots qu’on emploie et les choses qu’ils désignent. Cratyle soutient qu’entre le mot et la chose, le lien est nécessaire, un rapport immédiat

peut   même   dire   que   l’approche   qui   consiste   à   mesurer   la   vérité   de   la   parole   à   l’aune   des   mots   qu’elle  utilise  est  fausse.     1) Le   cratylisme   est   sans   fondement  :   il   ne   faut   pas   confondre   réalité   et   vérité.   Pour   que   les   mots   miment   les   choses,   il   Page 5 sur 8 faudrait   que

joue avec les mots, il fait des calembours, pour révéler la véritable nature de l’hirondelle. Hirondelle, horizondelle, horizond’elle, horizond’aile. C’est presque une philosophie, remonter à l’origine des choses : le cratylisme. On peut retrouver la trace des choses dans les mots et en retour les mots laissent leur trace dans les choses. Tous les mots sont des onomatopées.

victimes les esclaves ? 3. Comment Voltaire restitue-t-il l’atmosphère coloniale ? 4. Montrez que l’esclavage est fondé sur la loi corruptrice de l’argent 5. Dans quelle mesure le discours religieux est-il un discours idéologique ? 6. Analysez le cratylisme cocasse du nom « Vanderdendur ». 7. Quel sens donner à la question de Cacambo qui omet le déterminant : « Qu’est-ce qu’Optimisme » ? 8. Relevez quelques exemples attestant de la présence d’une tonalité comique ? 9. Quels éléments composent le

ce jeu dans « chenille », « guenille », « d’ailleurs » qui rappellent le son du mot, ou tout simplement dans les consonnes géminées « effort », « terre », « prennent », « comme », « erratique », « allumette », « flamme ». Ce principe est celui du cratylisme, qui donne sens au mot mais aussi à la forme même du mot. En cela, le poème du papillon, peut-être plus encore que tout autre, contient le manifeste en creux de l’art de Francis Ponge : prendre le parti des choses en dépoétisant le prosaïque

qualités caractéristiques. L'ambition du poème consiste alors à établir des liens justifiant le rapprochement entre l'objet d'un côté et le mot de l'autre - ce que Ponge appelle « fonder (le mot) en réalité » : on a pu ainsi qualifier son travail de cratylisme[réf. souhaitée], par référence au Cratyle de Platon où Socrate tente d'établir des étymologies ainsi « fondées en réalité ». Ponge résume cette recherche par une équation frappante : « En somme voici le point important : PARTI PRIS DES CHOSES égale