Dialectique du maître et de l'esclave

s'affranchit de la nature et conquiert sa liberté et son humanité. C'est ce que montre Hegel : en m'apprenant à retarder le moment de la satisfaction de mes désirs, le travail m'oblige à me discipliner. • Dans l'effort, l'homme se rend peu à peu maître de lui : il se libère ainsi de la nature en lui (les instincts) en transformant la nature hors de lui. Faire taire la tyrannie des instincts, n'est-ce pas là précisément être libre, n'est-ce pas là la marque propre de l'humanité ? Le travail est donc

secret, ou celles encore d’un personnage qui attend qu’on veuille bien lui donner un rôle. Pozzo et Lucky Nous ne reviendrons pas ici sur les interprétations du couple formé par Lucky et Pozzo comme d’une illustration de la dialectique hégélienne du maître et de l’esclave ou du rapport de l’humain et de l’inhumain. Pozzo cruel et indifférent aux souffrances imposées à Lucky, est aussi une incarnation possible de Godot. En ce sens, la tirade de Lucky, pourrait bien être une supplique lancée à un

activité providentielle qui permet à l’homme de ne rien devoir qu’à lui-même (mérite). * Hegel : l’esprit n’est pas immédiatement réalisé, il doit prendre conscience de lui-même. Cette conscience passe par la possibilité de nier son existence. Le maître n’est en réalité pas libre, car il est dépendant du travail de son esclave. Cependant en travaillant, l’homme perd peut-être la vision du monde qu’il avait dans le loisir, contemplative et désintéressée. Il impose une vision utilitariste de soi et

l'autre gestuel, le duel à l'épée : _Brièveté des phrases ; _L'acidité des jeux de mots ; _Le geste du « pouce » ---> provocation = violence des rapports humains, traités ici sur le mode grotesque. Les valets s'approprient la haine de leurs maitres. Le registre de l'excès, la liberté d'écriture. Il assure ainsi à la liberté toute sa place pour que puisse naître le drame de Roméo et Juliette de cette confusion du sexe, de la mort et de l'amour. Une scène d'information et paradoxale.

plus qu’ils ne parlent ; qui demandent plus qu’ils ne répondent ; de ces mots qui ont fait tous les métiers, et desquels la mémoire est barbouillée de Théologie, de Métaphysique, de Morale et de Politique ; mots très bons pour la controverse, la dialectique, l’éloquence ; aussi propres aux analyses illusoires et aux subtilités infinies qu’aux fins de phrases qui déchaînent le tonnerre. Paul Valéry, Regards sur le monde actuel, « Fluctuations sur la liberté » (1938) Méfiance, donc. Avec les mots

plus qu’ils ne parlent ; qui demandent plus qu’ils ne répondent ; de ces mots qui ont fait tous les métiers, et desquels la mémoire est barbouillée de Théologie, de Métaphysique, de Morale et de Politique ; mots très bons pour la controverse, la dialectique, l’éloquence ; aussi propres aux analyses illusoires et aux subtilités infinies qu’aux fins de phrases qui déchaînent le tonnerre. Paul Valéry, Regards sur le monde actuel, « Fluctuations sur la liberté » (1938) Méfiance, donc. Avec les mots

le « Cogito » mais le conflit des consciences. Car, pour lui « la conscience de soi ne se pose qu’en s’opposant aux autres consciences ». Ainsi avec sa célèbre « dialectique du maître et de l’esclave » il montre que le désir fondamental de l’homme, c’est dominer l’Autre, le nier, l’asservir, l’aliéner. Il y a une continuelle dialectique des consciences qui luttent pour la reconnaissance mutuelle. C’est en ce sens, que Fichte affirme que « le moi se pose en s’opposant au non-moi » : chacun veut se

désir de l’autre, sera le plus souvent cet obstacle. Dans ce que l’on nomme « la dialectique du maître et de l’esclave », Hegel explique que tout homme recherche la confirmation de sa valeur en tentant d’imposer son point de vue à l’autre. Et cette « lutte pour la reconnaissance » peut aller jusqu’au conflit violent. « Toute conscience, écrit-il, poursuit la mort de l’autre ». Le vainqueur est le maître, le vaincu, l’esclave. Positivité du désir ?  Les anciens ont bien souvent condamné le désir au nom

Pour reprendre l’expression de Jean Paul Sartre : « l’homme serait condamné à être libre ». Cela veut dire que même la présence de l’adversité, voir d’obstacles, ne font en réalité que solliciter, voir même accroître, l’exercice de ma volonté. L’esclave lui-même ne fait-il pas l’expérience de l’idée de la liberté lorsque l’on la lui supprime. D’ailleurs on remarque avec Schopenhauer qu’il en va de la liberté comme du bonheur et de la bonne santé, on ne l’a connaît vraiment que lorsqu’on en est privé

La formule dominante devient alors " à chacun selon ses besoins ". Le concept d’aliénation. Marx est ici fortement influencé par Feurerbach qui a dénoncé l’aliénation de l’homme par la religion mais aussi de la dialectique du maître et de l’esclave. Il considère que l’ouvrier est aliéné par rapport au produit de son travail. Marx décèle trois phases menant à l’aliénation. L’objectivisation, c’est à dire que l’homme produit une réalité extérieure à lui-même. Le dessaisissement