Diotime

Socrate commence par critiquer les discours précédents, parce qu’ils mettent tous l’amour du côté de l’aimé et non de l’amant, de la plénitude et non du désir et du manque. Il prétend avoir été initié aux « mystères de l’amour » par une prêtresse, Diotime de Mantinée. Selon lui, l’amour n’est pas un Dieu mais un démon, c’est à dire un intermédiaire entre les Dieux et les hommes. Ce démon a été conçu lors de la fête en l’honneur de la naissance d’Aphrodite par l’union de Poros et Pénia. Il tient de

Selon Diotime, la beauté du corps n’est pas la beauté absolue, ce n’est qu’une étape. Selon elle il faut commencer par la beauté du corps, ensuite il faut accepter que la beauté d’un corps se trouve dans plusieurs autres corps, ensuite il faut se pencher vers la

manque. ∞ L’amour est amour du beau et du bon : donc l’amour n’est en lui-même ni beau ni bon. b). Socrate/Diotime : [201 e-204a] Il y a une substitution des interlocuteurs : Socrate prend la place d’Agathon et laisse la parole à Diotime. Elle est une femme, la seule ici et introduit l’idée de la fécondité de l’amour et du savoir. Elle est une prêtresse, ce qui renvoie aux mystères et à l’initiation orphique ; dont toute

invitait les personnes présente à vanter Eros, dieu de l’amour. Lorsque ce fut à Socrate de parler, il rapporte une discussion qu’il aurait eu avec une certaine Diotime sur les choses de l’amour. Leur dialogue avait pour objectif de comprendre ce qu’aiment les gens qui aiment . Diotime explique que l’immortalité est l’origine de l’amour. C’est lui qui pousserait les personnes à s’unir et à engendrer des enfants afin de perdurer après la mort. Ces personnes

Alcibiade à la fin du dialogue donnent une idée du choc émotionnel que devait produire Socrate sur ceux qui se trouvaient en contact avec lui. Diotime : Socrate parle de Diotime dans une citation qui évoque la peste de -430, qui a éclatée au début de la guerre du Péloponnèse et dont Périclès fut une des victimes, cela implique que Socrate a entendu Diotime vers -440. Dans le Banquet Socrate prétend rapporter des paroles prononcées il y a plus de 24 ans il était alors âgé d’une trentaine d’année

l’homme comparé à un pré-homme représente une énorme quantité de puissance – et non pas une augmentation de « bonheur ». Comment peut-on prétendre qu’il a aspiré au bonheur ?… Nietzsche, La Volonté de puissance, § 305 Le désir d’immortalité : DIOTIME : En définitive, Socrate, l’amour de ce qui est beau n’est pas tel que tu l’imagines. SOCRATE : Eh bien, qu’est-il donc ? – L’amour de la procréation et de l’accouchement dans de belles conditions. – Admettons que ce soit le cas. – C’est exactement

qui est hérité du socratisme, le pouvoir éducateur de la présence amoureuse : « On n'apprend que de qui on aime. » Par ailleurs, sous l'effet de l'attraction inconsciente de la Forme de la beauté, l'expérience de l'amour, dit Diotime dans le Banquet , s'élèvera de la beauté qui est dans les corps à celle qui est dans les âmes, puis dans les actions et dans les sciences, jusqu'à la vision soudaine d'une beauté merveilleuse et éternelle, vision qui est analogue

attribuées, et c’est ce qui expose dans son discours. Dans son intervention, Socrate nous rapporte un dialogue qu’il eu avec Diotime, prêtresse de Zeus Lycien en Arcadie. Dans ce dialogue, où Diotime apparaît comme le « Socrate de Socrate », Diotime et Socrate vont essayer de savoir en quel sens l’amour n’est ni beau ni bon, c’est à dire de dégager la nature véritable de l’amour. Pour Diotime, Eros n’est ni un dieu, ni un mortel, mais un « grand génie ». Il est le fils de Poros (l’Expédient) et Pénia (la Sagesse)

provoque un sentiment de tristesse. Il ne faut cependant pas le confondre avec l'amour courtois du Moyen Âge. Platon accordait pour sa part une place naturelle aux relations charnelles. Dans le Banquet, à travers le personnage d'une prêtresse, Diotime, Platon explique ainsi que la sexualité est nécessaire pour avancer sur le chemin menant à la vérité. C'est sans doute sa description du refus par Socrate de relations charnelles avec Alcibiade, relaté dans ce même Banquet, qui a accrédité par la

un récipient vide ou moins rempli, le disciple, par l'intermédiaire d'un contact physique, simple toucher ou pénétration phallique et éjaculation dans l'union sexuelle. À cette représentation masculine de l'éducation associée à l'éjaculation, Diotime, une étrangère dont Socrate prétend rapporter les paroles, oppose, vers la fin du dialogue, une autre représentation, féminine celle-là, qui fait intervenir la procréation. Dans ce contexte, l'éducation n'est plus considérée comme l'acquisition